De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne Française, active depuis 2009. Elle est la fille du chanteur Français Jacques Higelin.
De quoi parle-t-on ? :
Le rock garage furieux a totalement disparu au profit d’une Electropop eighties. Le choix de Johnny Hostile comme producteur (il a aussi travaillé avec Lescop) en dit long sur la nouvelle orientation d’Izia.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Pop synthétique très enlevée qui entraine facilement vers le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La vague, Hey, You, Autour de toi, tout ici est construit pour ratisser le plus d’auditeurs possible.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Izia frappe un grand coup et décide d’engranger un maximum de notoriété. Ne doutons pas qu’avec ce genre d’opus elle réussira son pari.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le chant d’Izia est plus posé, fini les hurlements d’antan qui ont fait sa réputation. La musique a elle aussi subi un lifting drastique. L’écoute en format compressé ne pose donc aucun problème.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Voici donc ce nouvel album où Izia prend un virage à 180° et où cette vague doit tout emporter sur son passage.
La Parisienne chante maintenant en Français, pourquoi pas ? Longtemps frappée du sceau du ridicule, la langue de Molière a aujourd’hui largement trouvé sa place dans la pop music. De ce côté-là, Izia s’en tire pas mal, le chant s’adapte bien au nouveau format et les paroles sont plutôt bien écrites.
La transformation musicale est elle aussi radicale. Izia a perdu ses guitares, sa basse et tous les instruments qui là rapprochaient de près ou de loin au rock’n’roll et confectionne une Electropop arty tout droit venue des années 80. Là aussi, pourquoi pas ? Il est tellement reproché aux artistes de ne pas évoluer musicalement qu’il serait malvenu de le reprocher à Izia. Chaque artiste est en droit de mener sa carrière comme il l’entend et d’interpréter ses chansons de la manière qu’il le souhaite.
Mais le hic, car il y a un hic, est le choix d’Izia. Inscrite jusque là dans un créneau peu encombré, proche de Janis Joplin, depuis son premier album éponyme en 2009, elle vient s’embourber sur le chemin sinueux et embouteillé de la pop à la Française. Malheureusement pour elle, Christine and the queens, Lescop, Baden Baden, François and the Atlas mountains ou Florent Marchet, pour ne citer que les plus connus, sont déjà présents sur ce marché avec un niveau d’interprétation et d’originalité nettement supérieur au sien.
Pourquoi aller chercher Izia alors qu’il existe déjà tant de bonnes choses dans ce domaine ? La vague est d’ailleurs plus en concurrence avec la pétulante Zazie qu’avec tout ce beau monde. C’est sur, cette vague va tout emporter… y compris les fans d’origine de la belle qui iront vers d’autres horizons, ceux de l’Australienne Courtney Barnett par exemple.