A l’origine, ce fut une journée annuelle de revendications et de grêve pour obtenir la réduction du temps de travail, et les ouvriers le payèrent parfois au prix fort. Aujourd’hui, la “Fête” du 1er mai est célébrée dans de nombreux pays du monde, et la plupart du temps fériée, chômée, et payée.Et c’est aux ouvriers américains de Chicago qu’on la doit. En mai 1886, un mouvement revendicatif pour obtenir des patrons une journée de 8 heures de travail y est lancé par les syndicats américains. C’est un samedi, 1er mai. Pas un hasard : beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et c’est ce jour là aussi que les contrats ont leur terme.
La grève, suivie par 400 000 salariés se prolonge, paralyse de nombreuses usines, et le ton monte. Le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont 7 policiers. Cinq syndicalistes anarchistes seront condamnés à mort.Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, August Spies : « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui ». Des mots appris par coeur par l’Internationale socialiste.Trois ans plus tard, le 20 juin 1889, c’est en leur mémoire que le Congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai un jour de lutte à travers le monde. L’objectif : la réduction de la journée de travail à huit heures, soit 48 heures hebdomadaires.
30/04/2015 CET
http://fr.euronews.com/2015/04/30/de-la-lutte-a-la-fete-petites-et-grande-histoire-du-1er-mai/