Cristela // Saison 1. 22 épisodes.
BILAN
Au premier regard, Cristela ne paye pas de mine. C’est une petite comédie sans grande ambition en multi-cam et donc légèrement vieillotte. Quand j’ai vu le premier épisode, je dois avouer que j’ai accroché à l’univers de Cristela sans pour autant trouver le tout vraiment efficace. L’humour était là et c’était donc ce qui m’avait donné envie de revenir. La série va alors petit à petit poursuivre son bout de chemin (et elle a même gagné le droit d’avoir 22 épisodes, qui seront probablement les seuls de la série mais ce n’est pas bien grave) sans faire de vagues. Même les épisodes se suivent et se ressemblent, gardant une constante comique ce qui m’a parfois même un peu irriter dans le sens où les perspectives d’évolutions de la série ne sont pas vraiment palpables. J’ai eu l’impression au fil des épisodes de voir parfois le même épisode en boucle où le seul véritable atout est Cristela Alonzo, la créatrice de la série et actrice principale. Car l’histoire de Cristela est finalement aussi un peu celle de la créatrice de la série. C’est une aventure qui met en scène des aventures familiales, des aventures professionnelles, des aventures culturelles et communautaires car dans la longue lignée de comédies que ABC a commandé cette année, Cristela met en scène les latinos américains.
C’est d’ailleurs quelque chose qui va faire l’une des forces de cette série, changeant des comédies familiales et comédies multi-cam que l’on a pu voir ces dernières années (notamment The McCarthys bien que cette dernière fût été une bonne comédie qui n’a malheureusement pas eu sa chance quand la plus mauvaise de l’année, The Odd Couple est bien partie pour décrocher une seconde saison). Mais Cristela est une comédie qui veut aussi faire vivre son univers. Point de rires enregistrés mais les rires d’un public (alors certes plus ou moins commandé). Je ne ris que très rarement devant Cristela mais je trouve l’héroïne attachante. Les épisodes se ressemblent mais l’héroïne ne ressemble jamais à ce qu’elle a pu faire dans l’épisode précédent. C’est peut-être ça la force de cette série, de réussir à utiliser l’univers et ce qu’il y a de moins original à côté pour faire des tas de choses différentes à côté. D’un point de vue purement professionnel, le stage que Cristela vise dans le premier épisode est aussi une façon de donner une direction à l’héroïne de la série et cela va rapidement prendre forme. Le côté comédie de bureau que la série développe n’est pas l’aspect le plus intéressant. Si la confrontation culturelle apporte quelque chose en plus, je trouve que cela ne fonctionne peut-être pas aussi bien que prévu.
En tout cas, je préfère largement ce qui se passe d’un point de vue plus familial. Heureusement tout de même que Cristela Alonzo est douée d’une véritable énergie. Cette énergie donne à la série une vraie ambiance, quelque chose en plus que l’on ne retrouve nulle part ailleurs actuellement dans le monde des comédies. Je comprends donc pourquoi pour certains Cristela était un must-see. J’ai dû rattraper la seconde moitié de la saison en quelques jours seulement (alors que je regardais la première partie au rythme d’un épisode chaque semaine suivant la diffusion américaine) et je crois que cela m’a aussi aidé à mieux cerner l’univers et à mieux prendre en compte ce que chacun des personnages peut faire dans cette série. Chacun apporte donc sa propre énergie, Sam McMurray apporte lui aussi son petit truc en plus et c’est clairement le but de la série. On retrouve aussi tout un tas de références dans cette comédie, probablement du genre de celles que Cristela Alonzo apprécie et je pense notamment à Roseanne ou encore The Cosby Show. Ces deux là sont des références que l’on retrouve dans cette série au fil des épisodes et je pense que Cristela, avec de l’attention et une diffusion à un autre moment (je pense que ce n’était pas l’année des multi-cam sur ABC) elle aurait pu devenir la nouvelle Roseanne Barr.
Note : 5/10. En bref, une comédie constante. Il n’y a pas énormément d’ambition dedans mais elle sait faire rire et surtout mettre en valeur l’énergie difficile à contenir de son héroïne, Cristela.