Que son électricité provienne de panneaux solaires ou d’éoliennes, la Powerwall se présente comme étant le morceau manquant à la transition vers un monde à l’énergie renouvelable et durable.
Chose promise, chose due. Tel qu’annoncé par son PDG il y a quelques semaines, Tesla a dévoilé quelque chose de nouveau… et ce n’est effectivement pas une voiture.
La Powerwall n’est peut-être pas le seul système de stockage d’énergie sur le marché, mais la qualité de fabrication et le prix annoncés lui confèrent un avenir plutôt prometteur. Puisque la technologie utilisée par Tesla s’appuie sur celle qu’elle exploite déjà avec ses voitures électriques, à terme, les coûts de ces voitures pourraient se voir diminué.
«Les batteries actuellement sur le marché sont chères, moches et peu fiables. Et elles fonctionnent sous différents systèmes qui ne sont pas compatibles. Il est aujourd’hui impossible d’acheter une batterie qui fonctionne facilement», a déclaré Ellon Musk.
Alors que les analystes s’attendaient à un prix aux alentours de 10 000$ US, la Powerwall sera vendue à partir de 3 000$ US.
Pour 3 000$ US (environ 3 634$ CA ou 2 665€), Tesla propose une batterie rechargeable au lithium-ion de 7 kWh. L’utilisateur pourra ainsi y tirer son électricité le soir, ou lorsque le temps nuageux, ou lorsqu’il n’y a tout simplement pas suffisamment de vent pour faire tourner une éolienne.
Bien entendu, la Powerwall pourra également s’avérer utile lors de coupure de courant ou lors de périodes où les coûts d’électricité sont plus élevés. Par exemple, en Californie, la consommation électrique est tarifée plus bas la nuit.
Vous souhaitez pouvoir emmagasiner davantage? Une version de cette même batterie de 10 kWh sera offerte à 3 500$ US (approximativement 4 239$ CA ou 3 107€). Il sera possible d’empiler jusqu’à huit unités selon les besoins résidentiels ou commerciaux.
L’exemple d’une installation Powerpack d’un service public (Image : Tesla).
Enfin, Musk a également dévoilé la Powerpack, une batterie pouvant stocker 100 kWh destinée aux services publics, qui pourront notamment l’utiliser pour redistribuer de l’énergie dans le réseau électrique lorsque la demande est élevée. Celles-ci pourront être connectées en groupe afin d’augmenter la capacité de 500 kWh à plus de 10 MWh.
Concrètement, selon la firme USwitch, un seul kilowattheure suffit pour alimenter deux jours de travail sur un ordinateur portable, une brassée de lavage, ou porter dix fois une casserole à ébullition.
Ces batteries seront d’abord produites à l’usine où sont déjà conçus les véhicules du fabricant automobile en Californie. À terme, la chaîne de production sera déplacée à la gigafactory, l’usine de Tesla actuellement en construction au Nevada.
La Powerwall devrait être commercialisée cet été, avec comme principal marché la Californie, où l’État souhaite voir l’énergie solaire être utilisée dans 33% des foyers et entreprises de son territoire d’ici 2020.