Au scénario, Haden Blackman (Batwoman) retourne à l’essence même du personnage et lui fait donc faire ce qu’elle fait de mieux : traquer et assassiner ! La première partie de sa mission est donc assez simple : retrouvez le célèbre tueur nommé Cape Crow, mais la seconde est plus délicate car elle doit le ramener vivant. Cette intrigue classique et efficace donne lieu à une chasse à l’homme riche en affrontements, surtout que la ninja n’est visiblement pas la seule sur le coup. Au fil des pages, Elektra devient ainsi elle-même la cible du terrifiant Lèvres ensanglantées, un assassin cannibale australien capable d’absorber les capacités et les souvenirs des victimes qu’il dévore. Cet ennemi contribue également à faire ressurgir les vieux démons d’Elektra, permettant ainsi d’alterner les combats avec des scènes d’introspection particulièrement intéressantes.
Visuellement, Michael Del Mundo nous en met plein la vue durant cinq épisodes. Dès les premières doubles pages qui permettent de revenir sur les origines du personnage avec grande maestria, l’artiste d’origine philippine étale tout son talent. Si le talentueux dessinateur était jusqu’ici surtout connu pour ses couvertures (qui sont d’ailleurs à couper le souffle dans cet album), il livre un graphisme d’une beauté quasi poétique, ainsi qu’un découpage audacieux qui apporte un plus au récit.
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top comics de l’année !
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