Il paraîtrait...

vendredi 1 mai 2015

- que le bilan du terrible séisme népalais dépassera bientôt les 10.000 morts, lorsqu’ils auront tous été recensés. Huit des 28 millions d'habitants du Népal sont affectés par la catastrophe qui a fait des dizaines de milliers de sans-abri, selon l'ONU. Ailleurs, Boko Haram et Daech multiplie les exactions. Partout dans le monde, des enfants sont enlevés et violés. La police américaine tue de jeunes noirs. Des adolescents, harcelés sur les réseaux sociaux, se suicident. Des avions tombent. Des crimes sont commis. Chaque fois, on compatit, on s’indigne. Chaque fois, on aide si on peut, comme on peut, selon ses moyens. Et puis, aussi, puisque nous sommes faits de strates émotionnelles, puisque nos journées sont segmentées en heures, en moments, en instants, on doit, il faut, on veut, rire, également, le plus souvent possible. N’ayons pas peur de passer des soupirs aux sourires, saisissons chaque fenêtre de tir pour laisser fuser l’humour, générons des endorphines, élixirs de jouvence.
- que j’ai envie de poser une question, mais je ne sais pas où la mettre. Elle n’est pas si lourde, je pourrais la supporter encore, mais je vais m’en délester. Faites de la place sur votre bureau, elle va peut-être l’encombrer. Au pire, vous la reposerez chez quelqu’un d’autre. Pourquoi les toilettes électroniques ne sont-elles pas démocratisées en France ? Pourquoi les élèves français, du primaire au lycée, fuient-ils des WC trop sales, trop froids, et attendent-ils le retour au bercail pour faire ce qu’ils ont à faire ? Pourquoi les toilettes publiques paraissent-elles si effrayantes ? Pourquoi n’utilisons-nous pas, comme les japonais, ces toilettes avec un spray d’air chaud ou d’eau tiède, un mini-spa intégré, un ventilateur anti-odeur, le tout accompagné d’une télécommande de contrôle ? Nous sentons-nous plus à l’aise avec les fesses glacées par une lunette gelée ? Sommes-nous plus efficaces dans cette situation singulière et néanmoins commune au milieu d’effluves méphitiques ? Pouvons-nous concevoir d’entrer dans un tel endroit, à mille lieues du progrès, avec en poche une espèce de truc rectangle nous permettant de parler en direct avec n’importe quel autre être humain à l’autre bout de la Terre ? Est-ce un concours d’aberrations, une honte intra-slip, une erreur de programmations inter-gouvernementales ? N’ayons pas peur de passer des soupirs aux sourires, saisissons chaque fenêtre de tir pour laisser fuser l’humour, générons des endorphines, élixirs de jouvence.
- que si je vous demande, à brûle-pourpoint, ou plus exactement à réaction-exothermique-d’oxydoréduction-veste-matelassée-qui-couvre-le-corps-depuis-le-cou-jusqu’au-dessous-de-la-ceinture, si vous êtes ecto, méso, ou endo, vous me dîtes quoi ? Vous répondez : maso tu veux dire ? Vous répondez : recto, tu veux dire, ou verseau ? Vous répondez : indo, tu veux dire ? Etes-vous ? Ectomorphe, silhouette svelte et élancée, facilité à perdre du poids et des difficultés à en prendre ? Endomorphe, structure osseuse importante, poitrine large, cuisses développées ainsi qu’une certaine masse graisseuse principalement autour de la ceinture abdominale, difficultés à contrôler le poids étant donné un métabolisme lent ? Mésomorphe, bonne masse musculaire et peu de gras ? Ou alors, Ecto/Endomorphe, Endo/Mesomorphe, Meso/Ectomorphe, classifications qui existent aussi ? Ou encore, diriez-vous, au sortir de la question initiale : je suis, 1/assez incrédule quant à la question, 2/totalement désintéressé par la question et totalement dénué d’envie d’émettre une quelconque réponse, 3/ahuri devant de telles catégorisations, sous-catégorisations, supra-catégorisations qui me paraissent aussi utiles qu’une canne à une pêche ou qu’une pêche à un canard ? N’ayons pas peur de passer des soupirs aux sourires, saisissons chaque fenêtre de tir pour laisser fuser l’humour, générons des endorphines, élixirs de jouvence.