La Société d'histoire de la Guadeloupe, réunie en assemblée générale à Bisdary, le samedi 25 avril 2015, a voté la motion suivante :
" Née il y a cinquante ans de la volonté de promouvoir l'histoire de la Guadeloupe et des Antilles alors largement méconnue, la Société d'histoire de la Guadeloupe a toujours œuvré pour la mise à disposition du public des sources sur lesquelles se fonde cette histoire.
Elle rappelle que si " science sans conscience n'est que ruine de l'âme ", il n'y a de science que si les outils nécessaires sont mis en place, en suivant les pratiques inhérentes à toute recherche scientifique. La publication rigoureuse des sources en est une, fondamentale, quelle que soit la condamnation morale que l'on puisse apporter aux conditions historiques dans lesquelles est née la société antillaise. Elle rappelle également que ces sources sont d'accès libre, ouvertes à tous, et que toute menace exprimée à l'encontre des chercheurs qui s'attellent à la tâche de les faire connaître et de les diffuser, dans le respect des règles déontologiques inhérentes à leur métier, est indigne.
Elle dénonce donc très fermement les attaques racistes et xénophobes dont a été victime Jean-François Niort, historien du droit, maître de conférences à l'université des Antilles, à l'occasion de sa dernière publication concernant le Code noir, et les attaques qui visent d'autres historiens, guadeloupéens cette fois-ci, tous membres de notre Société d'histoire.
Elle réaffirme ainsi son attachement aux valeurs d'humanisme et de respect sur lesquelles elle a été fondée, et sa croyance dans le fait que mieux connaître le passé permet de répondre à certaines questions du présent et à éclairer celles de l'avenir. "
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