Après 2 semaines de malbouffe » à l’occidentale « , cette équipe de l’Université de Pittsburgh constate déjà des changements notables à l’intestin, de nature à augmenter le risque de cancer. Cette étude comparative entre régime occidental ou américain typique, riche en matières grasses et en viande rouge, et régime africain riche en fibres et allégé en graisses révèle des effets remarquables sur le microbiote et les niveaux d’inflammation de la muqueuse de l’intestin. Ses conclusions, présentées dans la revue Nature Communications suggèrent, en se basant sur les données de précédentes études, des écarts entre ces 2 régimes, de risque de cancer de l’intestin.
Les chercheurs de l’Université de Pittsburgh et d’autres instituts de recherche américains, européens et d’Afrique du Sud ont invité 20 volontaires américains à consommer un régime alimentaire de type africain, riche en fibres et faible en graisses et 20 volontaires africains à consommer un régime de style américain typique, pauvre en fibres mais riche en matières grasses, comportant notamment plus de viande rouge et viandes traitées.
Les chercheurs constatent au bout de 2 semaines que ces 2 régimes ont entraîné des changements biologiques remarquables dans l’intestin (microbiome) des participants ainsi que dans les niveaux d’inflammation.
· Le régime alimentaire » africain » entraine des effets déjà documentés comme pouvant contribuer à réduire le risque de cancer de l’intestin,
· et l’effet inverse est constaté avec le régime de type occidental.
· En particulier, les chercheurs constatent une réduction de la production de certains acides biliaires dans l’alimentation » africaine « . Or certaines études ont suggéré que ces acides biliaires peuvent promouvoir les cellules cancéreuses et leurs niveaux élevés ont déjà été associés à un risque accru de cancer du côlon.
Des résultats qui vont dans le sens des données épidémiologiques alors que les Américains sont environ 13 fois plus de risque (incidence de 65/100.000) de développer un cancer de l’intestin que les Africains (5/100.000). Et les taux d’incidence sont similaires, ajoutent les auteurs, dans l’ensemble des pays occidentaux, caractérisés par des régimes alimentaires comparables.
On rappellera la recommandation de limiter les apports de viande rouge et transformée à un maximum de 70 g par jour et l’importance d’un minimum de 18g de fibres pour prévenir les maladies cardiaques, le diabète, le gain de poids et certains cancers, dont le cancer de l’intestin.
Source: Nature Communications April 28 2015 doi:10.1038/ncomms7342Fat, fibre and cancer risk in African Americans and rural Africans
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