Par une journée de pluie comme celle qui s’annonce, nul doute que vous auriez envie de rester sur votre canapé ou mieux encore dans votre lit… au lieu d’aller bosser. Oui, bon, je ne vous dirai pas le contraire.
Ma pile à lire et celle à écrire sont presque aussi longues que ma propre taille et l’envie d’être loin du boulot aussi profonde que… bon allez, un peu de motivation pour ce polar que j’ai lu voilà quelques semaines.
Les éditions Mirobole ne sont presque plus à présenter. Petite maison d’édition qui fait dans la qualité et qui nous permet de découvrir des auteurs inconnus au bataillon et de lire des intrigues originales.
Zygmunt dont je n’ajouterai pas le nom de famille à chaque fois (honte à mes origines polonaises qui abandonnent bien trop vite pour juxtaposer des W et des S) est un des chefs de file de ce mouvement « nouveaux auteurs-qu’on-a-la-chance-de-découvrir-grâce-aux-éditions-Mirobole ». avec deux romans policiers à son actif, il ravit les papilles gustatives de lecture.
On entre dans son premier polar avec aisance et on s’attache très rapidement aux personnages et aux décors. Dans ce premier opus, Zygmunt pose sa marque. Un hôpital psychiatrique, une poignée d’hommes et de femmes, un meurtre et un enquêteur.
On y est pour passer un bon moment dans un pays presque méconnu, tout du moins, assez loin de nous et assez peu médiatisé pour avoir l’impression d’être loin, très loin des romans anglo-saxons notamment. Ici, l’auteur dépeint une société polonaise qui laisse peu de place aux nuances et raidit notre opinion sur des villes comme Varsovie ou Cracovie décrites au fil des pages.
Un roman qui donne à lire une vraie enquête certes avec une victime, des suspects et une énigme à résoudre même si forcément, quand la critique est très bonne, on n’est parfois un peu déçu de la teneur globale.
L’intérêt de ce roman policier réside plus dans la description que l’auteur peut faire d’un pays à l’histoire mouvementée et les répercussions sur sa société d’aujourd’hui plus que dans l’enquête en elle-même.
Une fois arrivé à la fin, on retiendra surement plus le caractère des personnages dont les portraits ont été finement brossés plutôt que tous les tenants et les aboutissants d’une intrigue démêlée avec brio certes mais qui ne rend pas fou non plus.
Pour autant, je lirai sans hésiter le second roman de cet auteur prometteur…
Les impliqués, Zygmunt Miloszewski, Mirobole, 2013