Incandescence de Tara Sue Me

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

:star: Incandescence de Tara Sue Me

Broché: 288 pages
Editeur : Marabout Date de sortie : 11 mars 2015
Collection : Red Velvet
Langue : Français
ISBN-10: 2501096320
ISBN-13: 978-2501096324
Disponible sur liseuse : Oui
Prix éditeur : 15€90

Résumé:

Julie Masterson a le goût du risque. Si elle connaît différents scénarios qui peuvent se dérouler entre les murs d’une chambre, elle n’a jamais poussé sa curiosité jusqu’à laisser un partenaire disposer de son corps. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Daniel Covington, le séduisant directeur de la Weston Bank, qui l’entraîne dans un monde d’expériences sexuelles dont elle ne se doutait pas qu’elle avait désespérément besoin. Daniel, quant à lui, n’a pas eu de relation exclusive depuis plus de deux ans. Mais l’innocence et l’enthousiasme de Julie lui font reconsidérer sa perception de l’engagement. Alors que leur relation torride s’intensifie, le côté sombre de leurs jeux apparaît. Julie va devoir décider si elle fait suffisamment confiance à Daniel pour se soumettre entièrement à lui, ou si elle doit fuir avant de finir par se brûler…

Mon avis:

A la réception de ce roman, je me suis dit que – à l’exception de la couverture sobre- il avait tout pour me déplaire. Une énième histoire érotique BDSM entre une novice et un homme riche et séduisant, il faut avouer qu’on fait plus original. A croire qu’en dehors des fessées, des « oui Monsieur », « couché! assis! à genoux! » , le genre peine vraiment à se renouveler. Je n’étais donc pas vraiment impatiente de me plonger dans l’histoire de Julie et Daniel. Pourtant, j’ai terminé le roman dans la soirée avec l’impression de ne pas avoir, tout compte fait, passé un si mauvais moment.

Ces soumises qui s’ignorent et ces dominants qui en savent plus qu’elles…

J’avoue qu’un jour j’aimerais tomber sur un roman qui inverserait les genres. Mais ici point de dominante et de soumis (même si deux d’entre eux traversent le roman en deux temps trois paragraphes pour s’envoler aussitôt). Julie, contrairement à ce que laisse penser le résumé, n’a pas vraiment le goût du risque. Il y a plus téméraire comme profession que fleuriste. De sa vie amoureuse passée, on sait également peu de chose. En revanche, la jeune femme de trente ans ( donc pas si « innocente » que cela) ne cache pas sa curiosité pour le monde BDSM auquel appartient sa meilleure amie et associée, Sasha, soumise de son état et fière de l’être (en fin au début en tout cas). Quand Daniel Covington entre un jour dans sa boutique avec sa grand-mère (oui Daniel est un grand tendre: je vais y revenir), Julie est séduite et a très envie d’apprendre à connaître cet homme riche devant lequel toutes les femmes se pâment. Cela tombe plutôt bien car lui aussi est séduit. L’avantage de ce roman est qu’il est écrit à la troisième personne et vogue ainsi d’un point de vue à l’autre, offrant ainsi les pensées des deux protagonistes. Nous pouvons également ainsi mieux comprendre comme fonctionne la communauté BDSM que Julie va peu à peu intégrer et dont elle va apprendre le fonctionnement et les règles sous la tutelle de Daniel.

Je serais bien incapable de vous dire si l’organisation de cette communauté BDSM est réaliste ou non mais nous découvrons avec Julie et Daniel un monde strict, régit par une hiérarchie non moins rigide et qui ne plaisante pas avec les écarts de conduites qu’ils soient commis par des soumis ou des dominants. Au cours de son initiation, Julie ne tardera pas à s’en rendre compte quand un événement pas vraiment réjouissant va finir par la faire douter et la refroidir quelque peu.

« Maître » mais gentleman avant tout

Heureusement, elle peut compter sur la patience et l’attention de Daniel. Prévenant et  profondément amoureux, il est presque parfait si ce n’est cette sale manie qu’ont certains héros de romance érotique à ne pas concevoir une vie de couple sans salle de jeux bourrés d’accessoires. Mais comme Julie est d’accord, il n’y a pas de problème. J’ai finalement beaucoup apprécié ce personnage touchant et tendre malgré ses tendances. Rien à voir avec d’autres héros de ce type, imbus de leur personne et têtes à baffes. Quant à Julie, elle m’a laissée beaucoup plus indifférente. J’ai compris, ses doutes, ses hésitations, ses tentatives pour comprendre ses penchants sexuels mais le tout manquait d’originalité. On a quelques interrogations sur le comment concilier ce mode de vie avec le long terme et une famille éventuelle, sur le pourquoi devient-on dominant(e)/soumis(e) mais tout n’est qu’effleuré. C’est d’ailleurs dommage car cela aurait pu faire la différence. Le roman, faisant à peine 300 pages, il y avait une marge pour approfondir certaines questions ou, pourquoi pas, l’intrigue de certains personnages secondaires qui auraient donné plus d’épaisseur à l’ensemble.