Disparue // Saison 1. Episodes 3 et 4. Episode Trois / Episode Quatre.
Après deux épisodes efficaces, la suite s’avère être légèrement différente alors que la série semble pouvoir se permettre beaucoup plus de légèreté. En effet, les scénaristes apportent alors un peu plus de légèreté et d’humour dans les dialogues. Cela permet de détendre l’atmosphère pesante et de ne pas avoir l’impression de voir une série qui ne veut pas nous divertir. Car certes il y a la tension qui s’installe grâce à l’intrigue de façon générale, mais derrière il y a bien plus que ça. Disparue tente donc avec ces deux épisodes de faire d’autres choses alors que les gardes à vue s’enchaînent et que l’on a donc l’impression de passer en revue tous les suspects potentiels. Le cliffangher de fin de l’épisode 4 me laisse cependant perplexe car l’on ne sait pas du tout qui en attendre. L’épisode 3 commence avec une histoire de radar. Il faut tout de même le faire pour se faire flasher par le radar de la Tête d’Or mais bon, peu importe, deux voitures ont été flashée ce soir là. Le premier n’avait aucun lien et le second bien plus. C’est assez drôle de voir que finalement la série fait les choses de façon légèrement différente que ce que j’avais imaginé. Les interrogatoires sont au centre de ces deux épisodes et cela permet de nous infiltrer un peu mieux dans l’univers de la série et dans ce qu’elle tente de nous raconter.
Le personnage de Molina prend alors plus de place et prend forme. On va pouvoir le voir dans sa vie de famille (sa relation avec sa fille est d’ailleurs un élément important même si cela reste assez classique pour de la série policière dans le sens où le père absent et la fille un peu rebelle, c’est déjà vu), mais pas seulement et c’est ce qui rend François Xavier Demaison bien plus intéressant dans sa composition. Il y a donc ici une palette de choses complètement différentes de ce que l’on avait pu voir dans les premiers épisodes de la saison, c’est une occasion en or de se renouveler et de nous proposer des choses complètement différentes. Par ailleurs, les procédures se succèdent mais en vain, l’enquête piétine. On arrête les recherches au parc de Miribel Jonage contre l’avis du père, on tente de mettre en cause des suspects et quand quelqu’un indique qu’il a tué la fille, on sait tout de suite que c’est un cinglé, surtout quand on est dans l’épisode 3 et qu’il reste encore 5 épisodes après celui-ci pour développer l’histoire de la Disparue de Lyon. C’est justement ça le problème d’une série de ce genre là aussi, on sait pertinemment que tout ce que l’on voit pour le moment ce n’est que de la mise en bouche pour la révélation finale qui devrait nous laisser sur les fesses car l’on aurait pu la voir venir, mais on ne l’a pas vu venir. Cela me rappelle, structurellement parlant, The Killing (qui a ensuite inspiré Broadchurch, redonnons à César ce qui appartient à César).
Les influences de Disparue sont diverses mais surtout intéressantes et c’est ces polars scandinaves qui ont donc influencé cette série de France 2. La disparition de Léa est, chaque jour, plus insondable que le précédent alors forcément les esprits de chacun commencent à s’échauder. A commencer par le père qui en a marre de se faire balader dans tous les sens et la mère qui tente de développer une relation « comme si tout allait bien » avec son autre fille sans succès. Je trouve assez drôle le fait que cette fille tente de prendre la place de la fille unique, comme si avec la disparition de sa soeur, elle pouvait avoir tous les droits. En tout cas, la fluidité des deux épisodes change un peu des deux premiers qui pouvaient parfois souffrir du fait que ce n’était qu’une introduction. Je continue, en tant que lyonnais, de chercher les lieux de la série dans ma tête afin de savoir si je sais où est telle ou telle chose dans Lyon. Pour le moment je réussi à me retrouver dans la vie mais ce n’est pas toujours facile et je dois avouer que j’aime beaucoup. Par ailleurs, Disparue n’a pas de mal à développer un peu plus ses personnages secondaires. Romain par exemple mais aussi Thomas. D’ailleurs, ce dernier va être au centre de toutes les questions à un moment donné de ces deux épisodes afin de l’innocenter (même si je suis persuadé que c’est un peu facile pour le coup).
Je me demande vraiment où est-ce que Disparue veut bien aller mais ces deux épisodes sont assez satisfaisant dans leur ensemble, permettant de faire évoluer l’enquête tout en passant un agréable moment grâce au côté un peu plus léger. Car les quelques répliques amusantes, souvent des répliques prises au second degré (une discussion de sushis ou encore une queue de cheval, tout cela fait mouche et étrangement, c’est excellent).
Note : 7/10. En bref, la suite de Disparue prend forme avec de la légèreté en prime. Réussi.