En avril ne te découvre pas d’un fil ! Quelques titres pour se réchauffer…
Moonspell – « Extinct » (Extinct, 2015) On avait fini le mois dernier avec du Moonspell. Voici en substance à quoi ressemble leur dernier méfait : du gros son très radiophonique, mais qu’on a envie de reprendre en choeur : « The taste of your lips before we go extinct ! »
Septicflesh – « Order of Dracul » (Titan, 2014). Pareil. les grecs de Septicflesh de plus en plus outranciers dans leurs compos, dérangeant cette fois l’orchestre symphonique de Prague, rien que ça. Un air de fin du monde cataclysmique !
Behemoth – « Blow your Trumpets Gabriel » (The Satanist, 2014) Après l’annonce de sa leucémie et sa rémission en 2011, on aurait pu croire que Nergal allait rentrer dans le droit chemin ; que nenni ! Il persiste et signe avec un album qui sent le soufre et la maîtrise du sujet. Les trompettes du jugement dernier sont accompagnées de soli très heavy qui dénotent un côté old school presque rigolo ! Un album plus que recommandable, soigné et tout.
Crosses – « Death Bell » (Crosses, 2014) On connaît Chino Moreno (Deftones) pour ses penchants électro / lounge / easy listening. Après Team Sleep, il multiplie les side-projects qui présentent certes des similitudes mais conservent leurs particularités. Si Team Sleep sonnait trip-hop à la Portishead, Crosses lorgne plus vers de l’électro avec un synthé mis en avant.
Nirvana – « Marigold » (With the lights out, 2011) Un titre qui a une histoire. Ecrite et interprêtée de prime abord par Dave Grohl sur une obscure cassette intitulée Pocketwatch d’un premier combo appelé Late! (sous le titre « Color Pictures of a Marigold »), il sera repris sur un B-Side de In Utero, et par Foo Fighters sur l’album « Skin & Bones ». Une petite bluette sans prétention ?
Six Feet Under – « Snap your fingers, snap your neck » (Graveyard Classics 3, 2010) Ah ça, on pourrait dire que ça sent la grosse feignasserie de faire 3 compilations de reprises, dont une uniquement tournée sur la réinterprétation copier/coller du Back in Black d’AC/DC. Sauf que… A bien y regarder, il y a deux trois titres assez intéressant, si on dépasse la platitude du growl de Chris Barnes, dont cette reprise de Prong. A recommander par contre, le dyptique Unborn / Undead avec la particularité d’être réalisé / écrit / produit par d’autres, SFU se contentant du rôle d’interpréter des titres… à donner le frisson.
Carcass – « Heartwork » (Heartwork, 1993) Premier véritable album des anglais bruitistes de Carcass à s’éloigner du grind pour offrir un death putride et mélodique (parce que, Necrotic… reste grind hein !), le titre éponyme est une tuerie tout en break, blasts, et j’en passe. Comme le bon vin, vieillit bien !
Melechesh – « Rebirth of the Nemesis » (Emissaries, 2006) Le groupe israëlo-américain est au black ce que Nile est au death : un ovni ethnique, mêlant folk aux riffs acérés du genre de prédestination. Je ne m’en lasse pas.
Palms – « Tropics » (Palms, 2013) Voilà un des autres side-project dudit Chino, en accompagnement de musiciens d’Isis issus du post-metal (cousins de feu Godflesh, Jesu, etc.) toujours soft, mais moins éthéré.
Napalm Death – « Dear Slum Landlord… » (Apex Predator – Easy Meat, 2015) D’après Metalsucks, un album complexe à l’écoute, même si on reste dans du bon gros grind des familles – ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la limace. Alors, oui, l’intro éponyme laisse perplexe – mais ce genre d’expérimentation, on y avait eu droit sur « Weltschmertz » (Smear Campaign, 2007) et « The Wolf I Feed » (Utilitarian, 2012). Donc, ça va.