Les fonds dits socialement responsables ou éthiques ont de plus en plus la cote. Mais sont-ils à la hauteur de leurs prétentions? Parfois oui, mais beaucoup moins que les produits similaires qui visent spécifiquement les sociétés moins vertueuses.
Dans son analyse annuelle, Credit Suisse a tenté de vérifier si l’approche «sociale et responsable» engendre la valeur promise.
![Les fonds éthiques, gadgets ou choix sensés? user756_1173701896](https://media.paperblog.fr/i/760/7609506/fonds-ethiques-gadgets-choix-senses-L-nffHd1.jpeg)
Le Barrier Fund, autrefois appelé Vice Fund, investit principalement dans les entreprises qui fabriquent des armes à feu, des munitions et du matériel militaires, dans l’industrie du tabac, du jeu et l’alcool. Son ratio de frais de gestion est de 1,47 %.
Quant au fonds Vanguard Social index fund, il reproduit le rendement de l’indice FTSE Social Index visant les entreprises affichant des normes élevées de respect des droits humains et divers critères spécifiques à la protection de l’environnement. Ce fonds a un ratio de frais de gestion de 0,27 %.
DU PUR MARKETING
Soyons sérieux. Vicieux et éthiques, ce genre de fonds relève davantage du gadget financier. Je ne serais jamais un promoteur d’un produit comme le Barrier Fund, mais on ne reprendra pas non plus à proposer des fonds socialement responsables.
Leurs filtres et normes sont tellement élastiques que s’en est parfois risible. En scrutant les états financiers de nombreux fonds supposément éthiques, j’ai trouvé des parts dans les sociétés exploitants les sables bitumineux, des actions de banques ayant des filiales dans les paradis fiscaux et même des sociétés de génie-conseil accusées de corruption. Avec le Vice Fund, on a au moins le mérite d’offrir ce qu’on annonce sans cachette.
Si vous souhaitez investir uniquement dans des entreprises qui respectent vos valeurs, faites un tri individuel et déposez les actions des compagnies que vous admirez dans un compte de courtage à escomptes. Vous dormirez tranquille et éliminerez des frais de gestion inutiles.