Magazine France
Nicolas Sarkozy espère profiter de la Présidence Française de l'Union Européenne à compter du 1er juillet prochain pour convaincre ses partenaires européens d'une politique d'immigration commune.
La France a ainsi remis à ses partenaires européens un projet de "pacte européen sur l'immigration et l'asile." Brice Hortefeux en avait parlé en mars dernier.
Voici un bref rappel de la politique française en matière d'immigration :
- Fidèle à sa promesse présidentielle, Sarkozy a créé un Ministère de l'Identité Nationale, un concept exogène et anachronique à l'heeure de la construction européenne. Une promesse pour l'électorat du Front National qui l'a largement suivi lors du scrutin présidentiel.
- Brice Hortefeux a mis en place les quotas d'expulsions d'immigrés clandestins. Il a mobilisé la police, la gendarmerie, les préfectures, Cette "politique du chiffre" a échoué: les services de l'Identité Nationale n'ont pas trouvé suffisamment de clandestins à expulser. Conséquence, les bavures se sont multipliées. Comble de l'ironie, des immigrés clandestins se sont mis ... en grève.
- L'immigration choisie était l'une des propositions phares de Sarkozy sur le sujet: Brice Hortefeux, en liaison avec des fédérations patronales sectorielles, a donc défini des nombres précis à l'unité près de postes ouverts à l'immigration, par métier et par zones géographiques. Le nombre de "recrutés" par cette méthode s'élève à quelques dizaines. Brice Hortefeux a signé plusieurs accords avec des pays africains, pour fixer ces quotas ethniques à la source L'efficacité de cette politique est contestée par le Commissaire Européen aux droits de l'Homme.
- Les conditions d'immigration en France ont été durcies (tests ADN, tests de Français, etc): à l'inverse des Etats Unis, ou du Royaume Uni, les immigrés qualifiés sont plutôt découragés d'entrer en France.
- Sarkozy et Hortefeux souhaitent également mettre en place des "tribunaux pour étrangers", une pratique que l'on n'a jamais connu sous la Vème République. Comme ces juridictions d'exception sont a priori contraires à notre Constitution, le gouvernement a missionné une «Une commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration» pour réfléchir à la création de tribunaux spécialisés en droit des étrangers.
Amis européens, réveillez vous !&alt=rss