Sénégal: l’ARTP dépose une plainte contre Orange

Publié le 29 avril 2015 par Telephonissimo

Être le premier opérateur le plus sollicité pour appeler au Sénégal ne permet pas à Orange de se trouver au dessus du règlement. Ce qu’a cherché à exprimer le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP) sénégalais lors d’une récente interview.

Divergences concernant le contrôle des appels entrants…

« Jouer le trouble jeu », c’est l’expression utilisée par Abdou Karim Sall, directeur général de l’Artp pour parler de ce que fait Orange. Cela ferait bientôt une année que le régulateur dispose de son propre système de lutte contre la fraude télécom. Depuis juin 2014 donc, celui-ci effectue lui-même la vérification des flux des appels internationaux entrants au Sénégal, mais également ceux qui se font entre les opérateurs. Malheureusement, Orange refuse de se trouver dans la toile. Tigo et Expresso, eux, font déjà partie du système. Ce que déplore Abdou Karim Sall.

Pour expliquer son refus, le premier opérateur permettant aux Sénégalais d’appeler à l’étranger ou localement via un téléphone mobile, pointe du doigt Global Voice group, le partenaire choisi pour l’accomplissement de cette mission de contrôle. Les opérateurs n’ont pas le droit de « nous dire quel est le partenaire qu’on doit choisir » a martelé le DG de l’ARTP. 

Internet mobile : Et le respect du cahier des charges de la 3G

Il existe également un autre point de divergences entre les deux parties : la 3G. Depuis quelques années, l’opérateur a pu permettre à ses abonnés d’ appeler au Maroc ou ailleurs via cette technologie. Il semble cependant ne pas être reconnaissant envers l’État sénégalais. Il aurait en effet enfreint ses obligations liées à l’octroi de la sa licence 3G. Il devrait en fait, selon le cahier des charges du mois de février 2011, verser le 3% de ses chiffres d’affaires sur la technologie à l’État. L’ARTP lui en a déjà signifié, mais l’opérateur a répliqué par une demande de facturation. Mais quand l’autorité a cherché à connaître les chiffres concernant cette facturation, aucune réponse n’est parvenue. Actuellement, l’opérateur est mis en demeure de payer ce qu’il doit.