Le flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIIIe siècle qui se danse seul, créé par le peuple andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouirent au long des siècles en Andalousie.
À l'origine, le flamenco consistait en un simple chant. Les claquements des mains pour accompagner s'appellent palmas, la danse, el baile (bailaor pour le danseur), les percussions se font avec le cajon, avec les pieds (zapateado, une sorte de claquette) et avec les castagnettes. Rapidement suivent l'accompagnement à la guitare et la danse. La musique peut être nommée le toque. Le flamenco a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le 16 novembre 2010.
Il existe de nombreuses théories concernant la genèse exacte du terme « flamenco ».
Le flamenco, selon certains auteurs, trouverait son origine dans trois cultures : arabo-musulmane, juive et andalouse chrétienne. L'origine arabo-musulmane est démontrée. Bien que les conquérants berbères almohades préconisaient l'orthodoxie religieuse, ils ont emporté avec eux l'art du flamenco. L'origine de cette musique doit aussi surtout au peuple qui l'a conservée, transmise, enrichie : les Gitans. Originaires de l'Inde, ils avaient conservé de larges franges de leur culture d'origine. Une étude comparative de la danse indienne et la danse flamenca permet de dégager de larges similitudes.
Ils ont par ailleurs, de par leur nomadisme, fortement contribué à la difusion du flamenco en Espagne, au début du XVe siècle.
Selon certains musicologues, les Gitans ont intégré les diverses sonorités musulmanes, telles que nous pouvons encore les entendre de nos jours, tout en en modifiant le rythme. Selon d'autres c'est la popularité de la musique gitane qui a influencé les Arabes. La musique flamenca, produit typique de la terre d'Espagne, a ensuite exercé son influence en terre d'Islam lors des exils. On peut donc légitiment s'interroger : qui influence qui ?
Enfin, la profonde sensibilité musicale des Gitans, puise également dans la douceur, l'exil et la tristesse des berceuses des mères juives (ce point n'est pas totalement confirmé par les spécialistes).
Des pièces de musique (nées vers 930-960) ont circulé dans le sud de l'Europe, Corse, Andalousie, et dans les pays Catalans, et donnent une idée des sonorités arabo-andalouses, qui composaient les voix et la couleur sonore des instruments de l'époque.
À la fin du XVIIe début du XVIIIe, le flamenco commence à être reconnu et revendiqué par les exclus et les déshérités. Le chant servait à dissimuler des remarques et critiques d'ordre politique. On écoute la musique et les chants flamenco dans les lieux de travail, entre amis, ou dans les réunions familiales. C'est à Triana, quartier de Séville, que s'ouvrent les premiers tablaos, ancêtres des cafés-concerts.
Mais le succès du flamenco a aussi son revers. Il perdra dans les années 1920, jusqu’à environ 1950 - date de son renouveau - son âme. Mêlé à un pseudo folklore de « bas étage », il ne servira qu'à plaire à un public toujours plus nombreux de touristes, en recherche d'exotisme.
Il faut donc attendre les années 1950, et un important travail de ses défenseurs, pour faire découvrir aux amateurs, les plus belles et vibrantes pages du flamenco passé.
De nos jours, pour ce qui est de l'enseignement, des écoles prestigieuses offrent à cette musique exceptionnelle la place qui est enfin la sienne. Il existe aussi de nombreuses initiations pour enfants, ce qui n'existait pas auparavant, cela étant plus ou moins réservé aux adultes en tant que danse de l'amour, en raison du mouvement collé et de la vivacité des gestes effectués.
Le costume est celui des Sévillans de l'époque... remixés avec des éléments gitans, notamment pour la robe des femmes, qui s'orne de volants et de couleurs vives, notamment le rouge. Cette robe a continué d'être utilisée au fil des siècles, évoluant quelque peu selon les époques. La mantille, les dentelles, le peigne dans les cheveux sont des créations récentes. A l'époque, on mettait juste une fleur dans les cheveux. La chaussure est à bride et petit talon pour taper du pied. Les hommes portent pantalon noir, largement ceinturé de rouge (avec souvent un pan qui dépasse sur le côté), chemise blanche et veste courte. Dans les versions contemporaines, l'homme est le plus souvent vêtu de noir des pieds à la tête.
Lors des ferias andalouses, le costume sévillan s'impose partout !
Je n'ai cependant pas réussi à trouver d'où viennent ces petits et moyens pois qui sont désormais quasi omniprésents sur les robes !