La décroissance : une conférence de Paul Ariès

A la lecture de cet exposé, les mieux informés ne manqueront pas de faire un lien avec les derniers 800 noyés de la méditerranée en provenance de l'Afrique ; les plus avisés et les plus futés aussi, ainsi que ceux qui sont dans un processus d'élévation de leur conscience ; car notre mode de développement repose bel et bien sur le pillage des ressources, la guerre pour le contrôle de ces ressources, la corruption pour s'assurer de la bienveillance des dirigeants des régions convoitées et l'asservissement du plus grand nombre, ici comme là-bas.

Trop d'êtres humains ? Certainement pas.

Crise environnementale, crise sociale, effondrement , épuisement des ressources, réchauffement planétaire, c'est l'aventure humaine qui semble hypothéquée...

Avec le développement durable à la "Hulot" : la révolution du brossage de dents ; l'importance des petits gestes ; ce qui implique une dilution inacceptable et anti-politique (ou a-politique) de la responsabilité : tous coupages, du smicard au PDG, de l'artisan à la multinationale !...

Arrive alors "le capitalisme vert" : assurer le maintien d' un système de domination en l'adaptant aux défis écologiques à venir dans une foi inébranlable en la technique.

La décroissance ou les 3 M - Moins Mais Mieux

Moins de biens, plus de liens !

Opposer aux mots "obus" (antiproductivisme, anticapitalisme), des mots chantiers :

La coopération contre la concurrence

Le ralentissement contre la vitesse

La simplicité contre l'abondance

La gratuité contre "le tout marché"

La relocalisation contre le mondialisme

Le grand combat pour le 21e siècle n'est pas de continuer de manifester pour "le pouvoir d'achat" mais pour demander qu'on étende le domaine de la gratuité.

Au "toujours plus", opposons la culture du don et du partage dans un engagement clair :

- Ne pas nuire aux générations futures en cessant d'être un forçat de la consommation...

- Pour changer la société, ne pas culpabiliser mais susciter le désir, en donnant envie...

- Ebauche d'un nouveau projet politique et le développement de l'expérimentation collective ; tout ce qui peut être fait dans les marges, dans les franges et au coeur du système aussi, là où l'on trouve les laboratoires du futur doit être tenté dans une alliance entre une gauche anti-productiviste et une écologie antilibérale.