Wayward Pines // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Créée par Chad Hodge (The Playboy Club) et mis en scène par M. Night Shaymalan, Wayward Pines est en plus de ça dotée d’un très joli casting de Matt Dillon à Terrence Howard (actuellement à l’affiche d’Empire). En plus de quelques atouts de ce genre, la série a également une histoire pour me séduire très facilement et c’est bien ce qui me plaît le plus justement car Wayward Pines mélange tout un tas d’ingrédients de séries mystérieuses, un poil fantastique que j’adore tout particulièrement. On sent en tout cas l’influence de The Prisonner qui plane autour de chacunes des pierres qui érige cette série. Si la référence peut rendre le tout parfois légèrement prévisible, j’imagine qu’il y a tout de même de quoi creuser là dedans, notamment grâce à des personnages secondaires qui ont chacun un rôle très précis, pour ou contre cette conspiration. Le héros, Ethan Burke, n’est pas ce qui se fait de plus charismatique. Ce n’est pas son destin qui nous intéresse réellement alors que c’est pourtant le héros et que l’on est sensé s’attacher à lui jusqu’au bout des dix épisodes. Je ne suis pas certain de pouvoir le faire mais je vais tenter. Matt Dillon cabotine du début à la fin de ce premier épisode, il finit par en faire des tonnes et c’est bien le problème.
Ethan Burke, l'un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l'Agent Bill Evans et l'Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu'il s'approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu'il n'a plus aucun moyen d'entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d'identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite Wayward Pines n'est pas aussi lisse et parfaite qu'il n'y paraît...
Heureusement que ce premier épisode, certes peu surprenant et très classique dans l’écriture, reste assez attrayant et rythmé visuellement. M. Night Shyamalan ne nous donne pas forcément l’impression de voir l’une de ses réalisations mais il parvient malgré cela à imposer sa propre patte personnelle. On sent qu’il y a dans la mise en scène quelque chose d’élégant, loin de pas mal de mauvaises productions bas de gamme du genre. On va au bout de ce premier épisode sans problème et l’on a même envie de découvrir plus de l’univers de ces personnages. L’histoire est donc suffisamment efficace pour nous donner envie de rester (et accessoirement de revenir) mais il va falloir que Wayward Pines prenne un peu plus d’ampleur et nous donne encore plus envie de voir la suite si elle veut réellement nous satisfaire car ce que je vois dans cet épisode pour le moment n’est pas non plus transcendant. C’est une resucée de tout un tas d’histoires de genre que l’on a déjà pu voir ailleurs, en bien mieux et notamment grâce à Le Prisonnier qui reste l’un des véritables phénomènes du genre avec une intrigue similaire.
Dommage d’ailleurs que le piège que l’on tente de nous offrir au centre de Wayward Pines ne fonctionne pas toujours comme on aurait probablement pu le souhaiter. On a l’impression que l’on en voit trop (et pas suffisamment). C’est d’ailleurs étrange comme sentiment mais avait-on besoin de voir cette grille par exemple ? Alors que l’on aurait probablement pu apprécier d’en découvrir un peu plus sur chacun des personnages de cette série. Le côté conspirationniste a de quoi séduire très facilement, surtout un téléspectateur comme moi qui est avide de ce genre de séries. Je trouve cependant dommage qu’ils ne nous en offre pas beaucoup plus avec des idées plus originales bien entendu. On retrouve par ailleurs au casting des acteurs qui font de leur mieux pour ne pas faire de leur mieux. Terrence Howard n’a pas un grand rôle pour le moment mais lui comme Matt Dillon cabotinent , sans parler de Carla Gugino qui en fait des caisses ou Juliette Lewis toujours plus mauvaise. Déjà qu’elle est pas très bonne dans Secrets & Lies mais alors ici, elle tient le pompon de la niaiserie. Malgré tous ses défauts, Wayward Pines pourrait être un solide divertissement estival si tout se tient.
Note : 5/10. En bref, pas très original, pas hyper captivant mais suffisamment rythmé et sympathique pour donner envie de revenir.