2015. Charleville-Mézières. Le retour des procès en sorcellerie, ça fait peur... #JePorteMaJupeCommeJeVeux
j'ai toujours été abasourdi par le fait que l'obsession des intégristes quels qu'ils soient porte si souvent sur les vêtements, surtout lorsqu'ils sont portés par des femmes. J'ai tendance à y voir l'origine d'une frustration sexuelle qui se venge sur le corps de femmes qui n'y sont vraiment pour rien. Un prétexte pour les asservir, et contrôler leur propre comportement et leur propre sexualité féminine. N'oublions pas en effet que ce sont des hommes qui composent si souvent l'immense majorité des cadres religieux et, il n'y pas si longtemps encore, politiques. Mais ici, en l'espèce, l'histoire est différente, plus insensée. Même quand on est défenseur de la laïcité et athée militant comme je le suis, on ne peut que se poser des questions tant les motivations de l'établissement et du rectorat sont incompréhensibles :
On notera que la photo nous montre une jeune fille qui porte un voile, ce qui donne un indice sur ce que je considère personnellement comme un harcèlement technocratique dont je m'interroge sur les mobiles, sans vouloir faire un procès d'intention au recteur et à la principale de l'établissement incriminés. Toutefois, il est indiqué dans cet article que cette jeune fille, selon ses propres dires, enlève son voile quand elle entre dans l'établissement pour se conformer au règlement intérieur. Aussi, pourquoi la persécuter quant à la longueur de sa jupe ? Une telle décision ne peut qu'aviver des tensions inter-communautaires qui, dans notre pays, n 'ont franchement pas besoin de cela. Et donner le sentiment que l'on s'en prend à une religion en particulier, qui est la cible de bien des regards obsessionnels actuellement... Cette histoire est franchement dommageable à notre paix civile. D'ailleurs, l'émoi est déjà bien visible sur les réseaux sociaux, où le hashtag #JePorteMaJupeCommeJeVeux est grimpé en tête des recherches en moi de temps qu'il n'en faut pour le remarquer. Un indice de l'émotion que cette histoire provoque... Une réponse, Mr Valls ?
Et comme disait l'autre, quand c'est elle, ça gêne qui ? Suivez mon regard...