
Si ce tome est beaucoup moins axé sur les rebondissements permanents, on y retrouve le goût un peu gothique et romantique du mystère, des secrets, voire des fantômes et des ruines. Il passe aussi à un autre niveau, moins romanesque et plus philosophique et politique. Avec Consuelo, George Sand nous interroge sur ce vers quoi doit tendre la société, sur ses idéaux et sur les moyens qui sont pris pour y parvenir. Je lui reprocherai toutefois d'être parfois bavarde et de camper des personnages un peu trop dogmatiques. On frôle le préchi-précha, notamment avec les discours de Wanda et la lettre de Philon ! Mais la réflexion globale reste intéressante : G. Sand met en perspective les aspirations de ces sociétés secrètes et les violences de la Révolution, dont leur action, toute pacifique, a été le prélude. Bref, le côté franc-maçon m'a un peu fatiguée de même que les histoires d'initiation. J'aurais bien raccourci certains passages. Mais l'ensemble est plutôt réjouissant et bien pensé ! De même, les réflexions sur l'amour et le mariage sont pertinentes et toujours d'actualité. Un roman qui montre bien l'implication sociale de G. Sand. Et vous, amateurs de sociétés secrètes ou non ? Qu'en dites-vous lorsque votre roman devient une démonstration philosophique ou morale ?