Mon record est de 28 783 pas dans une journée.
18,4 kilomètres dans cette même journée.
14 étages.
Ce jour-là c'était dimanche. Inutile de préciser que j'étais crevé et qu'en fin de soirée, rien ne m'aurait dévissé du divan devant le match Ottawa/Canadiens. Celui qui allait être le dernier des Sénateurs. Bien que crevé, je l'ai écouté debout presque tout le long. À me ronger les sens. Nerveux. Angoissé. J'ai dû rajouter une tonne de pas inutiles sur mon téléphone sans le réaliser, bien que la plupart du temps, je ne l'avais pas sur moi (nécessaire afin de bien compter les stats).
Même si crevé, je n'arrivais pas à me coucher pour dormir. J'ai saisi le film sur ma pile de films à visionner et l'ai écouté dans la nuit.
Le buzz d'après victoire. La défaite. À saveur de victoire.
C'est drôle de constater que dans le mot désintégration il y ait le mot intégration. On voit les deux dans ce film. Un contraire de rapprochement entre un être pleinement réalisé et un autre en déroute. Il y a facilement 5 plans qui seront des tortures pour les amateurs de films moyens. La plan d'ouverture à lui seul nécessite l'assurance que les enfants soient couchés. Un autre plus loin dans la salle de bain du party du voisin est un total désoeuvrement. Le mot inconfortable se place facilement 5 à 6 fois.
Et c'est merveilleux.
Lavoie & Denis, avec Schwartz, nous offrent un martyr.
Le malaise existentiel tapisse le film de bout en bout et on est reste pour le moins bouleversé. La mort en sursis est partout dans ce deux heures. La crise identitaire. La poésie.
Tout en me décourageant des Hommes.
Étrange feeling.
Le manque de sens qui habite leur Louis Després et souligné par les auteurs chez leur protagoniste principal fait réfléchir.
Devrait en tout cas.
C'est à ça que sert aussi le cinéma des fois.