C'était un mercredi qui avait bien commencé,
11h, Paris, les rires ont laissé place à la cruauté
Les armes ont remplacé les crayons.Ce n'est plus l'encre qui a coulé mais le sang.C'était un mercredi qu'on ne pourra plus oublier.Midi les enfants rentrés on dîne, on papote, on rit13h j'allume ma TV pour regarder les informations 13h01 je ne ris plus, abasourdie, sous le choc
Je ne peux pas y croire. Les enfants ne comprennent pas, "ils sont morts pour des dessins maman?" C'est un mercredi où il faut leur expliquer.C'était un mercredi qui avait bien commencé C'est devenu un mercredi où des hommes et des femmes sont décédés pour la libertéNotre liberté à tous, liberté d'écrire, de penser, de dessiner, de croire. Ils s'appelaient Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, Bernard, Honoré, Ahmed, Frédéric, Franck, Elsa, Mustapha, Michel, journalistes, policiers, agents d'entretien, chroniqueurs, dessinateurs, correcteurs, décédés dans l'horreur un mercredi, le 7 janvier 2015
Depuis hier partout nous sommes tous devenus des Charlie. De Lyon, Marseille, Rennes, Paris mais aussi de Bruxelles à Charleroi de Berlin à LondresDes poings armés d'un stylo se sont levés, en silence, tous unis comme un seul homme. C'est un mercredi où je suis restée prostrée, Choquée Affligée de lire sur des réseaux sociaux qu'ils l'ont mérité « ils ont semé le vent ils récoltent la tempête » ?????Horrifiée de lire les amalgames qui sont faits, que l'on puisse juger une religion à cause de 3 barbares. Énervée que cet acte odieux serve à des groupuscules et partis d'extrême droite. Je n'ai que mon cahier ce soir pour jeter sur le papier mon cri silencieux, mes larmes au coin des yeux
Alors oui c'est un blog de lecture mais c'est aussi un lieu où je m'exprime et cela s'appelle : la liberté d'expressionEt parce que je ne peux pas oublier Joan du livre "Je suis sa fille" de mon ami Benoît Minville, un livre qui a marqué mon année 2013 et que comme elle je veux toujours garder mon poing levé