Avez-vous remarqué qu'il y a un "bout du monde"?
Un endroit où le monde de la matière, des formes et des couleurs cesse?
Non? Vous ne voyez pas?
Je n'avais pas remarqué non plus la frontière du monde, c'est Douglas Harding qui me l'a montrée.
Ce "bout du monde" n'est pas à chercher aux confins de l'univers, tout là haut au loin, mais ici , au plus bas de la création, tout en bas du monde.
Si j'abaisse mon regard je trouve le sol, puis mes pieds, puis ma poitrine, et si je descends encore plus bas, je trouve l'au-delà du monde, la source non manifestée d'où tout surgit maintenant.
Au-delà de cette limite, il n'y a ni formes, ni couleurs, ni temps, ni causalité mais un mystère, un non-être source de l'être.
Nous négligeons ce puits sans fond, ce vide abyssal, ce rien. Il est pourtant le Tao, la vallée de la vie et de la mort, d'où les créatures émergent et où elles retournent. Il est notre demeure.
Si évident et si oublié.
Le bout du monde. Et cet au-delà du monde est aussi un avec le monde : le vide est les formes.
Regardez en ce moment même ce qui se trouve tout en bas de vous-même, en-dessous de votre poitrine...
jlr
Les pieds sont en haut
la poitrine est en bas
La limite
Au-delà, le mystère