Il y a, quelque part, une forêt immense.
Il y a un petit village, perdu dans cette immensité.
Il y a une place, une église et un pont.
Il y a sous le pont, une rivière qui coule.
Il y a des enfants qui jouent le long de l’eau
Et de grandes herbes qui les cachent en partie.
Il y a devant une maison, un chien qui me regarde.
Il y a sur la place un petit café tranquille.
Il y a le dimanche, une foule qui sort de la grand-messe.
Il y a une fille qui attire mon regard
Et qui est grande et belle avec des yeux noirs.
Il y a des champs de blé qui sentent bon l’été.
Il y a partout des chemins qui mènent vers d’autres lieux.
Il y a en moi comme un désir inconnu
Et une envie folle de découvrir le monde.
Il y a, assise contre un arbre, cette fille qui me regarde.
Il y a ses yeux tranquilles et un grand trouble en moi.
Il y a l’odeur de l’herbe où l’on s’est couché
Et celle de sa peau nue, que je n’oublierai plus.