Cliché I. Rambaud
La Cité nationale de l'histoire de l'immigration a ouvert ses portes à Paris le 10 octobre 2007.
Installée dans l'ancien palais "colonial" de la Porte Dorée, elle a pour ambition de changer le regard contemporain sur l'immigration.
L'exposition temporaire actuelle évoque ainsi l'envers de l'exposition coloniale de 1931.
Mais ce qui touche sans doute le plus est l'exposition permanente, intitulée "Repères".
On y trouve, entre autres objets, ceux qu'Alphonse-Marie Toukas a emporté avec lui lorsqu'il a quitté le Congo vers 1940 : un siège de pirogue, des sonnailles à contes et la photo de sa mère. Ainsi, explique-t-il, c'était très important à cause de sa mère. Il avait l'impression de l'avoir toujours avec lui.
Contes de l'enfance, voyage et maternité vont ensemble, jusqu'à l'exil compris.
Dans la "Galerie des dons", on trouve aussi des objets offerts, symboliques de la fête, des traditions, de l'identité d'adoption ou du travail.
Comme ici, cette truelle de Luigi Cavanna, maçon italien : "Ce n'est pas une relique. J'en ai hérité et tout naturellement, je m'en suis servi à mon tour, comme chose allant de soi ", explique son fils.
Cliché I. Rambaud
Les artistes exposés expriment bien les souffrances, les déchirures de ces départs plus ou moins volontaires, de ces arrivées plus ou moins faciles.
Un voyage à faire pour mieux comprendre les autres.