Le costume d'Arles a été relancé par Frédéric Mistral à la fin du XIXe siècle comme l'un des signes de l'identité culturelle de la Provence. Encore utilisé le dimanche jusqu'au début du XXe siècle, son usage courant a progressivement disparu. Actuellement, il n'est porté qu'épisodiquement, par des groupes folkloriques ou lors de manifestations volontaristes de l'identité locale.
Parmi toutes les variétés locales à la mode au cours du XVIIIe siècle, seul le costume d'Arles, porté indifféremment par les femmes de toutes conditions, a traversé la Révolution, tout en continuant à évoluer d'une façon naturelle. Jusque dans les années 1950, il était encore porté, quotidiennement à Arles par un certain nombre de femmes, et plus particulièrement le dimanche.
Ce costume se distingue d'abord par une coiffe spéciale, un large ruban ou de dentelle, rigide, formant une coque sur le devant, les deux bouts étant fixés l'un contre l'autre à l'arrière de la tête.
Parmi les pièces qui compose actuellement l'habillement, il y a la chapelle, plastron de dentelle, qui couvre la poitrine, le grand châle de dentelle (ou de tissu simple), la robe longue en satin de couleurs vives, les dorures (bijoux, agrafes, boucles ou crochets) qui sont transmises de génération en génération. Ces parures vont du tour de cou en argent, aux différentes croix d'or filigranées, dites croix provençales, des bracelets en or massif enrichis de diamants, aux boucles d'oreilles réservées aux seules femmes mariées, en passant par les bagues rehaussées de pierres précieuses, les boucles de soulier en argent, les agrafes de manteau dorées ou argentées, les crochets d'argent pour la ceinture qui permettaient de suspendre les clefs, à la fois signe de richesse et de possession sur la maison familiale. Sans oublier l'ombrelle... pour protéger du soleil.
Pour les hommes, c'est assez simple : pantalon, gilet, veste, chemise blanche avec ruban noué en guise de cravate, et éventuellement chapeau de gaucho.