Aujourd’hui, dans la série Song’s Story’a, nous allons nous attaquer à un mastodonte du dancefloor, mais dont les véritables origines sont pourtant méconnues de tous. Que vous ayez arpenté les pistes de danse à la fin des années 1970 ou au milieu des années 1980, je vous préviens tout de suite, vous n’avez jamais dansé sur la version originale du titre.
Sachez également que Don’t Leave Me This Way est également une chanson originale de Tina Turner sortie en l’an 2000 et n’a rien à voir avec la composition dont je vais vous parler aujourd’hui.
La version originale : Harold Melvin & The Blue Notes (1975)
Don’t leave me this way
I can’t survive, I can’t stay alive
Without you love, oh baby
Don’t leave me this way
I can’t exist, I will surely miss
Your tender kiss
So don’t leave me this way
Oh baby, my heart is full of love and desire for you
So come on down and do what you’ve got to do
You started this fire down in my soul
Now can’t you see it’s burning, out of control
So come down and satisfy the need in me
Cos only your good loving can set me free
Don’t leave me this way
I don’t understand how I’m at your command
So baby please don’t leave me this way
Don’t leave me this way
Cos I can’t exist
I will surely miss
Your tender kiss
So don’t leave me this way
Oh baby, my heart is full of love and desire for you
So come on down and do what you’ve got to do
You started this fire down in my soul
Now can’t you see it’s burning, out of control
So come down and satisfy the need in me
Cos only your good loving can set me free
Don’t leave me this way
I can’t survive, I can’t stay alive
Without you love, oh baby
Don’t leave me this way
I can’t exist, I will surely miss
Your tender kiss
So don’t leave me this way
Oh baby, my heart is full of love and desire for you
So come on down and do what you’ve got to do
You started this fire down in my soul
Now can’t you see it’s burning, out of control
So come down and satisfy the need in me
Cos only your good loving can set me free
A l’origine, donc, cette chanson a été composée par Kenneth Gamble, Leon Huff et Cary Gilbert, les deux premiers larrons étant les fondateurs du label Philadelphia International en 1971. Pour enregistrer cette première version, ils font appel à un groupe de Philadelphie existant depuis le début des années 1950, Harold Melvin and the Blue Notes, qui viennent de changer de leadsinger en la personne de Teddy Pendergrass. Incluse sur l’album Wake up Everybody (1975), la chanson n’a pas été présentée en tant que single, ce qui est fort dommageable, au regard du succès qu’elle aura ne serait-ce que deux ans plus tard avec une autre interprète.
Les autres versions
Thelma Houston (1977)
Si la légende de la Motown s’est faite essentiellement dans les années 1960, il ne faut pas croire que le label est resté les bras croisés par la suite (par respect pour Stevie Wonder, Diana Ross, Lionel Richie ou les Jackson Five). Comme un vieux réflexe de la décennie précédente, les producteurs se sont dit : Tiens, un truc à dimension tubesque et pas exploité à sa juste valeur ? Mmmmm… Ils ont donc fait appel à une artiste maison qui n’avait pas le succès d’un Marvin Gaye à l’époque – bien qu’au départ, la chanson devait être attribuée à Diana Ross. Et là, c’est le jackpot : le single devient n°1 dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, et la prestation est gratifiée d’un Grammy Award de la meilleure prestation vocale R&B féminine en 1978. Ce n’est pas pour autant que la suite de la carrière de Thelma Houston sera mémorable, victime qu’elle est de n’avoir pas su s’émanciper comme d’autres du système Motown. Pour tout vous dire, j’étais persuadée jusqu’à l’élaboration de cet article que cette version, d’une part, était l’originale, et d’autre part, qu’elle était interprétée par Donna Summer.
Jeanie Tracy (1985)
Autre avatar de chanteuse totalement méconnue dont on veut « lancer » la carrière avec une reprise, la pauvre chanteuse de gospel d’origine texane est tombée sous la coupe de Sylvester, qui lui-même ne s’est pas fait connaître par et pour autre chose que You Make Me Feel en 1978. Dans ce cas précis, cela ne lui a pas tellement réussi, mais il se trouve que cette version ressemble beaucoup à celle qui connut davantage de succès l’année suivante.
Jimmy Sommerville and the Communards (1986)
En bonne enfant des années 1980 et party girl précoce, c’est évidemment avec cette version que j’ai connu la chanson. Après son départ de Bronski Beat (avec lequel il avait fait le tube Smalltown Boy en 1984), Jimmy Sommerville forme avec le pianiste classique Richard Coles The Communards entre 1985 et 1988. Avec la reprise de Never Can Say Goodbye (chanson des Jackson 5, mais popularisée par Gloria Gaynor), Don’t Leave Me This Way a permis au duo de marquer durablement les esprits des années 1980, si bien qu’à l’heure actuelle, c’est ce qu’on réclame le plus à Jimmy Sommerville lorsqu’il se produit en solo.
Bonus Track : Sylvie Vartan (1977)
Hé oui, je vous ai même dégoté une version française ! Qui d’autre que Sylvie Vartan, reprenant la tradition des yéyés pour l’adapter au disco à la française, aurait pu se le permettre ? Malgré tout, cette version n’a pas fait l’objet d’un single. Le seul témoignage que l’on ait donc de cette version française est l’enregistrement du spectacle d’octobre 1977 au Palais des Sports. C’est dommage, Bide et Musique ont perdu là une belle occasion !
Si vous avez des chansons à me faire parvenir pour de nouvelles Song’s Story’as, n’hésitez pas à m’en faire parvenir en commentaire.