iZombie // Saison 1. Episode 6. Virtual Reality Bites.
Je pense que l’on arrive à un moment de la saison où iZombie a réussi enfin à savoir ce qu’elle veut faire et surtout ce qu’elle veut être. Les deux derniers épisodes ont réussi à équilibrer la série entre cas de la semaine et son concept en lui-même dont la mythologie reste assez captivante. En tout cas, je ne m’attendais pas du tout à trouver iZombie aussi sympathique et je comprends donc pourquoi The CW a voulu tenter l’expérience même si sa place dans la grille en mi-saison prouve aussi que The CW avait probablement peur du résultat, que cela ne soit pas un succès (et puis elle n’avait de toute façon pas énormément de place dans sa grille et elle a préféré privilégier iZombie à The Messengers et je comprends tout à fait là aussi l’idée. Quoi qu’il en soit, ce nouvel épisode permet de nous donner un nouvel aperçu de ce que Rob Thomas a envie de faire de sa série, en gardant notamment un aspect assez amusant. Je pense bien évidemment à toute la partie sur le cas de la semaine et cet homme affreusement moche dont elle n’a pas envie de manger la cervelle purulente mais bon, pour découvrir quelle est la cause réelle de la moche, il faut bien le faire.
C’est un aspect dramatico-comique qui fonctionne à la perfection et je ne m’y attendais pas nécessaire. Le fait est que cet épisode fonctionne donc très bien en utilisant ses personnages de façon judicieuse. Je ne m’attendais pas forcément à ce que tous soient si bien exploités mais la dynamique entre chacun, à la fois d’un point de vue personnel et professionnel rutile comme une voiture de course. Blaine continue d’être un personnage influent dans l’univers d’iZombie mais peut-être encore plus dans cet épisode que dans le précédent où je n’avais pas trop réussi à cerner où est-ce que la série voulait bien nous embarquer. La série a énormément d’idées mine de rien mais encore faudrait-il qu’elle les exploite toutes de la bonne façon. Car c’est aussi ça le problème de cette série par moment, de ne pas trop savoir ce qu’elle peut (et veut) faire. Heureusement que la mécanique narrative est fluide. On ne voit jamais le temps passer et plus le temps passe et plus les épisodes gagnent même en fluidité. C’est déconcertant, surtout quand on imagine au départ que la série peut pas vraiment aller dans cette direction là.
L’affaire de la semaine était très bonne elle aussi. Blaine a beau avoir son influence sur la mythologie, iZombie n’a pas laissé tomber les cas de la semaine pour autant. La réussite de cette affaire c’est qu’elle induit durant tout l’épisode quelques références assez amusantes qui sortent un peu des rangs et de ce que l’on avait pour habitude de voir jusqu’à présent. L’épisode précédent s’était reposé parfois un peu sur ses lauriers afin de faire évoluer drastiquement l’histoire. Cet épisode fait les choses de façon légèrement différente mais il y a toujours un petit je ne sais quoi qui fait que cela fonctionne tout simplement très bien. Le fait que la série parvient aussi à ajouter des histoires personnelles à Liv permet de voir les choses autrement que ce que j’avais probablement imaginé au départ. La relation de Liv permet aussi de la garder terre à terre et d’éviter de la transformer en élément uniquement fantastique ou meta. Car je pense que Liv a aussi besoin de se rapprocher de son humanité passée. Je suis certain que c’est le chemin vers la guérison (qui sait, après tout peut-être que Liv va guérir de son côté zombie mais cela ne devrait pas arriver avant la fin de la série si cela devait arriver).
Note : 8/10. En bref, iZombie continue d’être une agréable surprise.