« Entre les jours »
PORTER Andrew
(L’Olivier)
Tant de lieux communs ! Tant de poncifs ! Ce roman hollywoodien atteint aux sommets du genre. Avec tout plein de « bien-pensance », en dépit des apparences. La famille américaine implosée. Papa et maman divorcés. Papa architecte talentueux et un tantinet caractériel. Maman, au foyer, roc friable. Fiston, poète et homo. Fillette, étudiante et amoureuse d’un émigré indien qui a peut-être commis l’irréparable. La fuite des amoureux vers le Mexique. Les flics qui taquinent papa et maman dans l’espoir de retrouver fillette et son « inassimilable » compagnon. Fiston qui aide fillette : elle a besoin d’une poignée de dollars pour financer sa cavale. Le gentil poète va même jusqu’à se prostituer. Papa et maman, au cœur de la tragédie familiale, tentent la réconciliation. Papa et maman, c’est à peine croyable, (re)couchent ensemble. Mais papa a engrossé sa jeune maîtresse. Fiston n’a toujours pas tué le père. Fillette et son amoureux échouent à deux pas du Mexique avant de prendre la direction de Berlin. Le Lecteur doit-il plaindre le scénariste qui recevra mission « d’adapter » ce brouet littéraire selon les normes en vigueur dans le cinéma US ?