Il y a des poèmes
qui n’ont jamais été écrits,
qui simplement traversent
l’esprit
comme écriture au ciel
d’une journée tranquille :
avec lenteur le premier mot
dérive vers l’ouest,
les dernières lettres fondent
sur la langue,
et ce qu’on laisse
c’est le bleu pur
de l’intuition, sans nuage
ni consolation.
*
There are poems
that are never written,
that simply move across
the mind
like skywriting
on a still day:
slowly the first word
drifts west,
the last letters dissolve
on the tongue,
and what is left
is the pure blue
of insight, without cloud
or comfort.
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Linda Pastan (née à New York en 1932) – Waiting for my Life (1981) – Traduit de l’anglais par Raymond Farina