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L'Union européenne a autorisé vendredi l'importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux États membres une réforme leur permettant d'interdire leur utilisation sur leur territoire.
Onze produits de la multinationale américaine Monsanto ,plusieurs variétés de soja, maïs, colza et coton figurent au nombre des OGM autorisés, a précisé la Commission dans un communiqué.
Les huit autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.
Dix-sept de ces OGM sont destinés à l'alimentation animale et humaine, deux sont des fleurs coupées. Ces autorisations «étaient en suspens», car les États membres ne sont pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation.
L'autorisation est immédiate et vaut pour dix ans. Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire. Dans le cas contraire, les règles applicables seront celles qui ont conduit la Commission européenne à autoriser la commercialisation des OGM ne présentant "aucun risque" pour la santé animale et humaine dans l'ensemble de l'UE, solution réclamée par les grands groupes.
Greenpeace a accusé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, «de ne pas avoir l'intention de rapprocher l'Europe des citoyens, comme il l'a promis, et d'agir en faveur des intérêts des États-Unis et de Monsanto».
Pour les Verts, cette proposition n'est qu'hypocrisie: même si chaque Etat membre a la liberté d'interdire les OGM sur son sol, ces derniers pourront facilement se retrouver dans nos assiettes, disent-ils en substance. «Dans une zone de libre circulation des marchandises, la possibilité laissée aux Etats d'interdire ensuite ces OGM sur leur territoire est un leurre», écrivent les deux porte-paroles d'EELV, Julien Bayou et Sandrine Rousseaux, dans un communiqué.
«Les porcs et les jambons produits avec des aliments transgéniques en Pologne ou en Espagne se retrouveront sans aucune difficulté dans les rayons des grandes surfaces des autres pays. Il n'y aura en effet aucune possibilité de mettre en place des contrôles efficaces», estiment-ils.
Pour EELV, «l'acceptation d'un tel système par les dirigeants européens est non seulement un cadeau fait aux lobbies mais également une insulte faite aux consommateurs européens majoritairement opposés à la consommation d'OGM»
L'eurodéputé écologiste français José Bové s'est pour sa part déclaré «scandalisé» par cette décision et a appelé le Premier ministre français Manuel Valls à «se montrer très ferme en interdisant ces OGM en France».
Le 23 mai 2015 les citoyens du monde entier marcheront à nouveau contre Monsanto (Bayer, Syngenta, les multinationales des OGM et des pesticides toxiques), contre ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent ! C’est ce même modèle productiviste et destructeur, au cœur du projet de Grand marché transatlantique UE/USA (TAFTA), que nous dénonçons également. Des millions de personnes, dans une cinquantaine de pays et plusieurs villes de France, manifesteront leur volonté d’une agriculture durable, respectueuse des agriculteurs comme des écosystèmes, et d’une alimentation capable de garantir notre santé et celle de nos enfants.
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Source :http://www.lefigaro.fr/
Source : Combat Mosanto