L’Europe, justement. Portrait en regard de MM.Schäuble et Varoufakis. Chacun ressemble à l’image que donne son pays. M.Schäuble est un invalide digne et droit. M.Varoufakis, un dilettante hypocrite, qui s’occupe fort peu de son ministère des finances, trop occupé à gagner de l’argent sur le circuit des célébrités et à mener la vie de la jet set. La Grèce est proche de la sortie. Les fonds spéculatifs ne croient plus à ses chances. L’impact de son départ, pour l’Europe, serait limité. Ce serait même une bonne opération pour les marchés financiers. Mais elle peut gagner du temps en payant ses salaires avec des reconnaissances de dette. Quant à la France, son problème est la flexibilité de l’emploi, dit The Economist. Avec un euro inflexible, l’emploi doit s’adapter. Or, la France, contrairement à l’Allemagne, protège l’emploi en place. D’où chômage et précarité. MM.Hollande, Valls et Macron savent ce qu’il faut faire mais ils sont bloqués par la résistance du système (politique ?). Ils font donc du Schröder en sous marin. Ils facilitent les licenciements, notamment en réformant la justice. Et ils réduisent les charges patronales. De manière à ce qu’elle ne puisse pas être détectée, la manœuvre a été divisée en petits morceaux. Mais peut-elle être efficace dans ces conditions ? Et l’Angleterre, ne devrait-elle pas être notre modèle ? Voilà un pays qui a fait de la flexibilité de l’emploi sa loi fondatrice. Eh bien tout va mal, et M.Cameron, qu’interviewe The Economist, s’en fiche. L’Europe tape sur Gazprom. Message : M.Poutine est un tigre de papier. Les USA, depuis la guerre du Vietnam, ont maintenu la paix en Asie. La Chine en a profité pour se développer. Ce qui lui donne les moyens d’éliminer l’influence américaine… Quant au Japon, la protection américaine l’a infantilisé. Aux USA aussi M.Obama essaie de faire passer ses traités de libre échange en douce. Comme en France, son parti n’en veut pas, mais il a l’appui tacite de son opposition. Et il y a des tas de candidats à l’investiture républicaine. Pas que l’on compte être élu, mais parce qu’un coup de pub est toujours bon pour une carrière.
La Chine, Eldorado de la bagnole occidentale, c’est fini. Le marché se contracte. Maintenant surcapacité et guerre des prix. Cela va être fatal aux producteurs locaux. Mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas le véhicule, mais le composant qui compte aujourd’hui. Les compagnies aériennes occidentales, c’est fini. Après le low cost, qui va attaquer le long courrier, les « connecteurs » mettent le dernier clou à leur cercueil. Emirates, Etihad, Qatar et Turkish Airlines emploient, comme l’Ouest, la technique de la subvention massive. Mais eux sont riches. Et leurs aéroports, contrairement à ceux de l’Ouest, sont à des emplacements stratégiques.
Il y a une grosse spéculation sur la dette d’entreprise. Cela devrait claquer l’année prochaine en Europe, et un peu plus tard en Amérique. (Attention, M.Drahi ?)
Les sciences du management n’ont plus que de vieux gourous.