Les Académies insistent particulièrement sur le phénomène d’alcoolisation aiguë ("binge drinking") pouvant aller parfois jusqu’au coma éthylique, touchant une population de plus en plus jeune encore en période de vulnérabilité cérébrale, et sur le danger de la consommation d’alcool chez la femme enceinte, surtout en début de grossesse, susceptible de conduire à un syndrome d’alcoolisation fœtale (1% des naissances), première cause de retard mental non génétique.
Les Académies insistent sur la nécessité :
1. d’une application stricte de la loi Evin, notamment de l’interdiction de toute publicité (audiovisuelle ou écrite) pour les boissons contenant de l’alcool et de leur consommation en milieu scolaire ;
2. d’une mobilisation des professionnels de santé pour souligner les dangers de la consommation d’alcool par les femmes enceintes ou allaitantes ;
3. d’un enseignement obligatoire dans les établissements scolaires sur les nombreux dangers de l’alcool en attirant notamment l’attention sur les conséquences de l’alcoolisation aiguë ( » binge drinking « ) ;
4. d’une information des sujets alcoolo-dépendants sur l’existence d’associations d’entraide ;
5. d’un recours aux biomarqueurs de consommation d’alcool dans les procédures de restitution du permis de conduire ;
6. d’une promotion des recherches des mécanismes biologiques de la dépendance alcoolique et des nouvelles molécules susceptibles de s’y opposer.
Source: Communiqué des Académies nationales de médecine et de pharmacie ; Auteur : Nicole Priollaud
N.B. Ces recommandations font suite à la réunion bi académique du 19 novembre 2014
http://acadpharm.org/dos_public/CR_sEance_thEmatique_2014_11_19_VF.pdf
http://acadpharm.org/dos_public/ANP_reco_alcool_VF_2015.04.20.pdf