L'annonce que vient de faire la banque australienne peut sembler anodine, puisqu'elle ouvre simplement la possibilité aux utilisateurs des solutions de gestion Xero d'intégrer directement leurs opérations bancaires au sein de leur comptabilité, de manière à faciliter leur suivi de trésorerie, la réconciliation des transactions… Au premier abord, donc, rien d'extraordinaire par rapport à ce qui existe dans toutes les banques et tous les logiciels professionnels, via des téléchargements de relevés plus ou moins automatisés.
Pourtant, il existe une différence, de taille. Le choix de mettre en œuvre des APIs est la clé d'une nouvelle manière d'aborder la gestion de l'entreprise. Tout d'abord, c'est la capacité à accéder à l'ensemble de l'offre de NAB – plus de 200 produits et 35 types de comptes différents (comptes courants, cartes de crédit, emprunts…) – qui en représente l'avantage le plus visible, permettant aux PME de conserver en permanence une visibilité globale sur leur situation financière au sein de leur outil comptable.
En perspective, bien d'autres facilités sont envisagées, telles que, par exemple, l'intégration des virements des salaires ou des règlements de factures – qui pourraient alors être pilotés en temps réel depuis les logiciels correspondants, en toute transparence. La technologie mise en œuvre permet de prendre en charge une multitude de cas d'usage de ce genre, à travers une configuration unique, simple et immédiate, tout en assurant une sécurité optimale pour tous les échanges avec la banque.
Dans leur mission (re-découverte) d'apport de services à valeur ajoutée aux PME, quelques banques déploient déjà leurs propres outils de gestion, seules ou en collaboration avec un spécialiste. NAB préfère ne pas s'aventurer dans un domaine qui n'est pas dans son cœur de métier et répond aux attentes des entreprises par une solution qui s'avère, finalement, plus pertinente. Car, si Xero est aujourd'hui son seul partenaire, ses interfaces pourraient être adoptées par d'autres plates-formes, laissant aux clients la liberté de sélectionner celle qui répond le mieux à leurs exigences.
Depuis les premières implémentations par quelques pionnières, il y a plus de 3 ans, l'ouverture d'APIs peine toujours à s'imposer dans les banques du monde entier. Cette initiative australienne marque tout de même un pas en avant, d'autant plus qu'elle prend une tournure plus opérationnelle que les précédentes. En effet, en ciblant la clientèle de PME (plutôt que les particuliers), elle s'inscrit dans un besoin universel de gestion financière et comptable qu'elle peut aisément contribuer à simplifier.