Au festival Séries Mania, il y a la présentation d'épisodes en avant-première et il y a les marathons de séries d'ores et déjà reconnues. Olive Kitteridge, auréolée d'une présentation au festival de Venise et de Toronto, est de cette race-ci et affiche en coulisses des noms prestigieux: HBO, Tom Hanks à la production, Jane Anderson en auteure et un casting où trône la présence magnétique de Frances McDormand.
Elle est cette Olive Kitteridge éponyme qui traverse durant 25 ans d'existence et 4 épisodes une aigreur face au monde s'imposant en crescendo. Au sein de cette tranche d'existence en apparence quotidienne bouillonnent des turpitudes enfouies qui refont progressivement surface, remémorant les fantômes d'un Six Feet Under à laquelle la mini-série semble se référer.
C'est la même finesse d'écriture, la même mise en scène à la fois distante et sensible et le même haut niveau d'interprétation qui parcourt cette très bonne série. Soulevée par la partition majeure de McDormand et un travail de vieillissement saisissant, Kitteridge creuse non sans douleur les fossés entre générations avant d'entrouvrir avec une maturité méfiante un semblant d'espoir.
Olive Kitteridge est diffusée sur OCS et est disponible en DVD.