Par Thomas Haeflin - 25/04/2015 | 6:46
Faure Gnassingbé, révèle un responsable de sa campagne électorale, est dès à présent, rassuré de briguer haut la main, son troisième mandat tant il est confronté à des adversaires qui ne font pas le poids et qui n'ont pas le même soutien populaire qu'il compte dans le pays.
Gnassingbé promet donc, selon la même source, d'infliger à son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, (opposition), une cuisante défaite semblable à celle de 2010 qu'il avait emportée par 60,88% des suffrages contre 33,93% à Fabre.
Les 3.509.258 électeurs qui étaient attendus ce samedi dans les 8.994 bureaux de vote répartis dans le pays, devraient également choisir parmi les trois autres candidats en lice. Ces derniers sont tous des outsiders qui viennent disputer, pour la première fois, le fauteuil de la présidence togolaise.
Plus de 9.000 policiers et gendarmes ont été déployés pour sécuriser les opérations de vote qui ont débuté dans le calme et sous l'œil vigilant des observateurs internationaux et ceux désignés par les partis, dont sont issus les cinq candidats en lice.
Les partis politiques de l'opposition que rien n'unit au plan politique et idéologique hormis leur participation à ce scrutin, commentent les observateurs, sont tellement désunis au point d'offrir sur un plateau en or, une nouvelle grande victoire au président sortant.
Gnassingbé qui a succédé il y a dix ans, à son père, promet déjà à ses électeurs de poursuivre les réformes en cours et de maintenir la croissance économique à son rythme actuel de 5 à 6% par an.
La stabilité qu'a connue le Togo, en comparaison avec les autres pays de la région ouest-africaine comme le Nigeria, le Burkina Faso ou le Cameroun, ajoutent les mêmes sources, milite également en faveur de la reconduction de Gnassingbé.
Encore faudra-t-il que les candidats de l'opposition se plient au verdict des urnes au lieu d'aller crier gratuitement à la fraude pour justifier leur défaite et attiser la violence. La stabilité du pays et son épanouissement dépendent également de la capacité des Togolais à préserver à tout prix leurs acquis et surtout le climat de paix et de quiétude qui prévaut jusqu'ici dans le pays.