Ce circuit identifié dans le cerveau devient actif pendant le sevrage de la nicotine et entraîne le développement de l’anxiété, un symptôme classique en cas d’arrêt du tabac mais qui contribue à la rechute, expliquent les chercheurs.
Ces recherches, débutées il y a plusieurs années, identifient les mécanismes cérébraux interconnectés qui induisent l’anxiété pendant le sevrage de la nicotine, mais suggèrent également des pistes pour bloquer ces mécanismes.
La découverte principale est l’identification d’une zone du cerveau appelée » noyau interpédonculaire « , impliqué dans la dépendance à la nicotine et dans l’anxiété. Une petite zone du noyau interpédonculaire est activée et liée à l’anxiété pendant le sevrage, alors qu’une autre petite zone est impliquée dans le développement des symptômes de sevrage physiques tels que les maux de tête, les nausées ou encore l’insomnie.
La première petite zone est donc une cible prometteuse pour réduire les symptômes anxieux liés au sevrage tabagique.
Au-delà, la recherche identifie les rôles de différents types de cellules nerveuses, qui vont stimuler les neurones et entraîner un effet excitateur dans le cerveau. Sur la souris, modèle d’anxiété, les chercheurs parviennent à réduire l’anxiété en calmant l’activité de ces neurones spécifiques, suggérant un protocole similaire possible chez l’Homme.
Source: Nature Communications 21 April 2015 doi:10.1038/ncomms7770 Increased CRF signalling in a ventral tegmental area-interpeduncular nucleus-medial habenula circuit induces anxiety during nicotine withdrawal (Visuel © ehabeljean – Fotolia.com)