Un chateau en italie - 3/10

Un film de Valeria Bruni Tedeschi (France) avec Valeria Bruni Tedeschi, Filippo Timi, Louis Garrel, Marisa Borini, Céline Sallette, Xavier Beauvois

Film de people.

L'histoire : Louise est actrice mais ne tourne plus. Elle veut faire une pause dans sa vie et avoir un bébé, mais faudrait-il encore trouver le père. Elle rencontre un acteur beaucoup plus jeune qu'elle avec lequel elle entame une relation. Parallèlement, elle soutient sa famille : son frère aîné, malade du sida, de plus en plus faible, et sa mère qui, quelques années après la mort de son époux, doit se résoudre à vendre la propriété familiale en Italie, qu'ils ne peuvent plus entretenir.

Mon avis : Avec ce troisième film, Valeria Bruni Tedeschi continue de nous raconter sa vie et ça commence à m'énerver ces gens narcissiques qui croient que leur petite personne et leur entourage méritent d'être connus du plus grand nombre... C'est pareil en littérature. C'est la mode du nombrilisme (ceci dit... quand on tient un blog...)

Heureusement, Valeria nous a zappé sa soeur Carla et son beauf Nicolas, encore président au moment du tournage. Il aurait été délicat de les inclure, encore que... puisqu'elle déguise un peu les noms, elle aurait pu ! On va donc la remercier de nous avoir épargné ça. Pour ceux qui ne connaissent pas l'actualité people, sachez donc que toute l'histoire que l'on voit à l'écran est vraie à 90 %, y compris les acteurs :

- Louis Garrel a bien été le petit ami de Valéria. Ne pouvant avoir d'enfant, elle a depuis adopté une petite fille.

- Marisa Borini est la vraie mère de Valéria et Carlita. Elle est pianiste concertiste.

Leur frère Virginio est bien mort du sida en 2006. Ils ont bien eu un château en Italie (celui qu'on voit dans le film), où le père était un industriel richissime. Ils ont quitté l'Italie au moment des Brigades Rouges, craignant un enlèvement d'un des enfants. C'est ainsi qu'ils sont arrivés à Paris. Valeria avait neuf ans, Carla six. Elles allaient à l'école italienne de Paris.

Je n'ai pas compris le personnage incarné par Xavier Beauvois, une sorte de parasite, assez méchant. Il semble important dans leur vie, pourtant. A priori, c'est un être fictif ; je suppose que Valeria voulait trouver une sorte de "bouffon du roi" qui assène des vérités difficiles à entendre. M'ouais...

Tant de voyeurisme est limite malsain. Mais Valeria y échappe grâce à une élégante sincérité, parfois touchante. Et je dois avouer que j'ai été épatée par la prestation de Marisa Borini !

Mais on se demande vraiment pourquoi Valeria veut tant nous raconter sa vie. Nous vivons la même chose qu'elle tous les jours (enfin... à part le château et le fric). Je déteste ce genre de films !

Le seul intérêt, pour moi : les passages en italien, une langue (et un pays) que j'adore, donc pour ça je craque complètement. C'est uniquement ça qui m'a fait tenir jusqu'à la fin.

Comme si souvent, la presse bobo a adoré, mais le public beaucoup moins !

J'aime bien Valeria, l'actrice, le vécu, le personnage... quoi qu'elle semble assez snobinarde en interview.

Mais ce film ne m'a pas intéressée.