"L'expédition des légumes se fit longtemps par bateau, ce qui restreignait la vente à la région du Nord. Le chemin de fer ne fut utilisé qu'après 1870, mais il permit aussitôt de trouver pour le chou-fleur de nouveaux marchés, la Lorraine et surtout Paris ; les autres légumes alimentaient les villes du Nord et du Pas-de-Calais. Initialement très élevés, les tarifs de la Compagnie [des chemins de Fer] du Nord furent baissés de 50 % en faveur des maraîchers audomarois, en 1890, après une intervention de Ribot. Aussitôt, les expéditions progressèrent de façon spectaculaire : on passa de 4.563 tonnes en 1892 à 14.000 tonnes en 1907 (dont 4 millions de choux-fleurs). En 1914, elles atteignaient 40 tonnes par jour vers les marchés parisiens et 20 tonnes vers ceux du Nord."
(Histoire de Saint-Omer, sous la direction d'Alain Derville, Presses Universitaires de Lille, p 196)