Peu présente ces derniers temps sur la blogosphère, je voulais néanmoins échanger avec vous aujourd’hui sur un sujet qui me hérisse un peu le poil ces derniers jours. Vous avez très certainement entendu parler récemment de l’enlèvement et du meurtre effroyable de la petite Chloé. Je me mets à la place des parents qui ont vécu ce drame et n’ose imaginer leur ressenti.
Là où je m’insurge, c’est sur la sur-exploitation de l’émotion collective par les médias, sur un sujet qui réclamerait de la pudeur et du respect de la douleur. Je m’insurge contre l’amplification du climat de peur et de terreur, pour nous faire croire que la France est un pays où nous sommes de moins en moins en sécurité. Je m’insurge aussi contre la récupération politique systématique dont ce type d’événements fait l’objet.
Après l’explosion des haines depuis l’épisode Charlie, qui ne sont pas près de se tarir, je suis peut-être moi-même paranoïaque pour y voir encore une fois de la manipulation pure et simple, dans l’optique d’un 2017 qui s’approche lentement mais sûrement. A ce titre, je me demande dans quelle mesure la réaction d’effroi et de repli sur soi du français moyen n’est pas savamment programmée et entretenue pour orienter, l’air de rien, sa couleur politique le moment venu.
Alors oui, j’ai été horrifiée par la mort de Chloé – comment ne pas l’être ? – mais malgré ces incitations répétées, je refuse de vivre dans la peur. Je vais simplement prier pour cette petite âme, renouveler les conseils de prudence que je donnais déjà à mes enfants, et mépriser les médias.