Magazine Cinéma

Un amour de jeunesse - 2/10

Par Aelezig

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Un film de Mia Hansen-Love (2011 - France) avec Lola Creton, Sebastian Urzendowsky, Magne Harvard-Brekke

Déambulations diverses et variées.

L'histoire : Camille et Sullivan sont au lycée et ils sont amoureux. Mais Sullivan souhaite partir dix mois en Amérique du Sud avec un copain ; Camille le vit très mal. Au début, elle reçoit de nombreuses lettres. Puis plus rien.

Mon avis : J'étais sûre que je n'aimerais pas... Pourquoi j'ai regardé ? Parce que la critique sur le programme était super bonne, que c'était Arte et que ça faisait un moment que je voulais découvrir le cinéma de Mia Hansen-Love. En lisant le pitch, je voyais bien qu'on allait avoir affaire à "des gens qui vivent", concept qui m'insupporte puisque moi, au cinéma, je veux qu'on me raconte des histoires extraordinaires. Mais ils disaient que la réalisation était superbe, les acteurs formidables, le tout sensuel et délicat. Des fois, ça marche, des fois j'aime bien.

Ben pas là.

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Bien filmé, oui ; jolies images, jolis portraits. En même temps, j'ai envie de dire... manquerait plus que ça soit moche ! C'est le B.A. BA, non ? Le problème, c'est qu'il ne se passe rien. Moi j'aime les vrais scénarios, avec des surprises, des interrogations, des choix, des réflexions. Raconter une histoire, c'est un divertissement, un art. Tout a commencé avec contes, légendes, mythes et sagas. Près de la cheminée de nos aïeux, pour faire passer les longues soirées, mieux valait que le conteur ait un peu d'imagination pour captiver son auditoire plus de cinq minutes.

La pauvre Mia... elle n'aurait pas eu grand-chose à offrir ! Un garçon, une fille ; ils se chamaillent, ils se quittent ; elle reste seule, elle est triste, elle rencontre un autre garçon ; le premier amoureux revient, au secours, où vais-je, dans quel état j'erre ? Pour remplir tous les creux, vous avez de longues promenades à pied, à vélo, des cours d'architecture, un voyage à Berlin et à Copenhague, l'été, l'hiver, l'été, l'hiver, le métro, le bus...

Non franchement, je ne peux pas !

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Rien de romantique, rien de passionnel, juste du vécu, comme nous l'expérimentons chaque jour. J'aime encore mieux La boum ; au moins c'est rigolo et mignon.

Et comme d'hab, les jeunes acteurs articulent mal. Cela devient un phénomène récurrent. Même Magne Harvard-Brekke, avec son accent à couper au couteau, on le comprend mieux. Heureusement ils ne parlent pas beaucoup, les jeunots ! Visages impassibles ou presque, dialogues très réduits... mais qui peut s'intéresser à ça ?

Des arguments ! Donnez-moi des arguments.

Allons voir la critique, tiens. Les bobos parisiens ont-ils adoré ? Et oui... dans leur grande majorité. Je ne suis pas un bobo parisien.


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