La
communauté de l'Emmanuel d'Argentine organise à partir de ce
dimanche 26 avril 2015 et jusqu'au 9 juillet 2016 un grand pèlerinage de
la Vierge de Luján à travers tout le pays et les pays voisins.
La
Vierge de Luján s'est inscrite dans l'histoire religieuse argentine
lorsqu'une statue de l'Immaculée Conception, fabriquée en terre
cuite par un artisan reconnu de Rio de Janeiro, s'est arrêtée aux
abords de l'actuelle ville de Luján. Un beau matin, la caravane à
laquelle participaient les hommes qui escortaient cette petite statue
de 38 cm de haut jusqu'à l'actuelle Province de Santiago del Estero
ne put pas reprendre la route. Les bœufs ne parvenaient pas à
ébranler le chariot. Ceci se passait en 1630, cinquante ans après
la seconde fondation de Buenos Aires.
Dans
ce phénomène inexplicable, les témoins virent un signe du Ciel, un
miracle qu'ils interprétèrent comme la volonté de Dieu qu'à cet
endroit, près de la rivière Luján, soit institué un sanctuaire
consacré à la Vierge et ainsi fut fait. Depuis, la Vierge de Luján
est une Vierge pérégrine, la patronne des marcheurs. Elle est aussi
la patronne nationale de l'Argentine. Une réplique de la statue (1)
va donc faire le tour du pays jusqu'au bicentenaire de la déclaration
d'indépendance, votée à San Miguel de Tucumán le 9 juillet
1816...
Le
départ du périple est à La Quiaca dans les hauteurs andines de la
Province de Jujuy, tout au nord du pays. Il se décompose de six
phases distinctes, en Argentine jusqu'en février, puis du Brésil
(Rio de Janeiro) à Montevideo puis à Buenos Aires, par la mer et
l'estuaire en bateau selon le parcours que suivit la statue en 1630,
puis de Buenos Aires les pèlerins rejoindront le lieu du miracle, où
ils s'arrêteront avant de gagner l'actuelle basilique de Luján,
dans le cœur de la ville. Avant-dernière étape : le
pèlerinage prendra le chemin de Santiago del Estero, là même où
la statue originale devait être livrée, à Sumampa. C'est là que
l'on priera la Neuvaine pour la Patrie, neuf jours sur la Route n°
9, pour saluer le 9 juillet. Et enfin, la statue rejoindra San Miguel
de Tucumán pour présider aux célébrations du Bicentenaire et de
la naissance d'une Argentine libre et indépendante du roi d'Espagne
et de ses descendants et de tout autre pouvoir étranger à tout
jamais (en tout cas, c'était là le rêve des constituants du
Congrès de Tucumán).
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de l'agence catholique AICA
consulter
le blog de la Communauté de l'Emmanuel en Argentine et sa page Facebook.
(1)
L'authentique statue reste à Luján et de toute manière, elle est
beaucoup trop fragile pour partir comme ça à l'aventure !