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A l’heure où la musique électronique sous toutes ses formes connaît un boom impressionnant, portée par un dynamisme de la techno occidentale, s’interroger sur sa bonne représentation en live devient un enjeu crucial. Soyons clairs : combien d’artistes derrière leurs machines sont capables de captiver une audience par leur seule prestation ? Nous n’oublions jamais ces soirées embarrassantes où un musicien qui nous captivait tant sur disque a su déconstruire tout ça en 15 minutes d’une mollesse qui donne terriblement envie de se calmer au bar avec une 3ème pinte en moins d’une heure. Et lorsqu’il s’agit de rendre compte en vidéo de cette performance, autant dire que fournir un travail de qualité est une véritable gageure. C’est pour tenter d’effacer ces souvenirs douloureux que le projet SEQUENCES entend proposer une nouvelle aventure audio et vidéo, afin de redécouvrir ce qu’une expérience en live peut signifier. Construit autour d’un dispositif innovant, développé par le consortium BiLi, SEQUENCES propose 13 sessions lives enregistrées signées Milgram Productions, combinant captation vidéo à 360° à huis clos et immersion sonore via un traitement binaural qui redonne ses lettres de noblesse à l’écoute au casque, pépère dans son fauteuil.
Au-delà du fantasme geek, les 13 SEQUENCES se présentent comme des sessions « comme en live », sans public, d’artistes triés sur le volet, Français et étrangers. Après un premier épisode hosté par l’incontournable Etienne Jaumet, le duo Syracuse nous propose de (re)plonger dans son univers électronique / pop vintage singulier disponible ci-dessous. Très abouti dans la forme, SEQUENCES se présente comme une expérience audio de qualité qui se heurte elle aussi à l’incontournable barrière de la musique électronique filmée : la montrer sans la vivre soi-même. SEQUENCES tente ainsi de reproduire l’intensité du club, durant 35 minutes pleines et entières, sans ce qui fait la particularité de ce moment, plongé au milieu de la foule, bougeant au rythme des beats métronomiques et couvert de sueur.
Aussi, les instigateurs du projet ont préféré misé sur ce que le set IRL ne peut nous apporter : une expérience augmentée différente, en son et en images, pour vivre le live et la performance autrement. Un pari compliqué à gagner au final mais dont on ne peut que reconnaître l’audace de replacer la captation live au cœur du débat sur la musique enregistrée aujourd’hui, à l’heure où tout doit pouvoir se montrer sur le web, image comme son.
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