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La canicule qui a touché la France du 29 juin au 5 juillet a entraîné une surmortalité qualifiée de « limitée », avec 7 % de décès supplémentaires par rapport à la moyenne observée à la même période de l’année.
Limitée c’est-à-dire de 700 morts supplémentaires, a annoncé jeudi 16 juillet la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui ne fait, tout en activement fébrilement son éventail, que relayer des chiffres froids de l’INVS (’Institut national de veille sanitaire).
Notre pays a su faire face à cet épisode et contenir très fortement son impact sanitaire, s’est félicitée la ministre sans tenir une posture décontractée dans un polo vert (à citer) version Mattéi (Canicule 2003).
Oui, il était fort Mattéi, dit Hollande, ouille (il
Fort pour réagir tardivement tandis que le monde suffoquait dans une canicule
en surenchère qui faisait dire : comme y sert freezer !
Fourmis et les larves shydratation,
vertiges, suffocation et même issue fatale quand sont mis sur la sellette UV ; c'est l'étuve, hé !
Fourmis, larve et gendarme s, secours aux victimes…
Ah, cette fameuse année
2003 ! Une référence en matière de canicule létale ! On avait
dénombré 15.000 décès, soit une surmortalité de 55% selon les Caisses de
Retraite qui espéraient un peu plus (oui c’est cynique sauf pour qui gère
honte).
A chaque vague de chaleur revient la crainte, chez nos concitoyens,
de revivre un tel drame, a fait valoir Marisol sous son parasol, en activant
l’aérosol, do, si, la, mi, sol !
Docile ami Sol ? Pas spécialement ! Le soleil donne la même
couleur aux gens comme le chante celui qui passe des nuits sans Kim Wilde)
mais il expose chacun à de sérieux pépins de santé : déAthènes et y demeura jusqu’à
l’adolescence. L’écrivain et journaliste qu’il était aussi se passionnait pour la culture et la mythologie grecque. Or, il existe un récit chez les Grecs qui peut faire penser à celui d’Othello; il concerne naturellement la plus belle des déesses: Aphrodite (ou Venus). On sait que mariée à Vulcain (dieu du feu et des forges), elle eut aussi de nombreux amants et parmi eux, Mars, le dieu de la guerre. Vulcain fut prévenu par le Soleil de l’infidélité de son épouse, et décida de poser un filet invisible sur le lit des amant. A peine allongés, ils furent pris au piège… Il existe un tableau de Marteen Van Heemskerck (Vénus et Amour, 1545) qui rappelle cet épisode et dont je reproduis un détail ici (on voit nettement Vulcain transportant le filet avec lequel il va piéger Vénus et Mars).
Oui, 2003 reste dans la mémoire collective comme un « traumatisme »
et il faudrait ce terme omettre
degré comme de force ! Alors tous les moyens sont bons pour ne pas
rééditer l’hécatombe ! Contre la canicule indignez-vous pourrait lancer
Stéphane Aisselle s’il était encore vivant ! Alors depuis 2003 on ne lâche
presque rien ! On a installé un PNC (Plan National Canicule) à 4
niveaux !
Le niveau 3 « alerte canicule » fait
écho au passage à niveau orange de vigilance météo France. C’est vous dire
l’importance du météorologue qui corrobore l’idée que, de tout temps
(beau-laid) c’est en le consultant qu’on sut le temps ! Ce niveau peut
déclencher le plan hors-sec par les préfets qui doivent se mouiller :
évacuation des populations, hébergement de sinistré
Le niveau 4 « mobilisation maximale »
correspond au niveau rouge de Météo France ! Le Premier Ministre peut
alors réquisitionner l’armée pour ravitailler en eau potable sans qu’âne adhère au protocole en raison de
sa lenteur. Que ferait-on de six mules âcres ?
Oui tout est fait pour que la sueur, sève à
pores, ne demeure que simple désagrément et que la mortalité demeure contenue
compte tenu des contenants politiques !
Si le critère de létalité prévaut on pourrait
alors comparer le combat de Marisol Touraine à celui de Bernard Cazeneuve. La
Ministre de la Santé se bat contre un ennemi climatique tandis que son homologue
de la place Beauvau s’échine, atone, à démanteler la menace traumatique du
djihad qui chie noise.
Alors, comme
les météorologues scrutent les nuages, des agents de renseignements, hors en
saignement, sans besoin de cuisiner, seront à même de déjouer des attentats entêtés
et tentés en tous temps par un simple jeu d’écoute.
Le gouvernement va demander
aux FAI (Fournisseurs d’accès à Internet) d’installer sur leurs réseaux des
boîtes noires. Ces sympathiques intrus seront à même d’analyser, au moyen d’un
algorithme, les données de connexion y transitant. Beaucoup craignent déjà une
surveillance de masse gratinée même en période de grasse matinée, une sorte de
pêche « au chalut » ! Faut-il s’alarmer du chalut ?
Par ailleurs, nos têtes pensantes vont faire
installer des IMSI-catchers à savoir des fausses antennes permettant d’intercepter
des conversations téléphoniques sur un périmètre donné, d’Aunay ou d’ailleurs
fait railleur, en ferraillant, l’opposant de ce dispositif qui, avec les boîtes
noires, figure dans le paquet maison de la nouvelle loi sur le renseignement.
Avec les IMSI-Karcher chacun risque, en effet, d’être
arrosé par un tuyau de barbouze quand il passera à proximité de ces antennes relais, lance l'heureux laid d'être harcelé comme sous scellés !
Malgré tous ces caractères liberticides la loi
sur le renseignement a été adoptée le 24 juin dernier. Mais une fronde caniculaire
orchestrée par Lellouche (LR) qui ne va pas avec le dos de la cuillère et sa
collègue Laure de la Raudière (mais haro d’hier augure des lendemains) va
pousser le texte devant le Conseil Constitutionnel.
Les neuf sages devront se prononcer, dans les
trente jours, sur la constitutionnalité de ce texte pondu pour les poulets dans
un contexte de surveillance mondialisée.
En effet, il n’y a pas si longtemps on apprenait
que la NSA américaine (voir aussi Merkel et son portable) avait assidûment écouté trois de nos brillants
présidents : Chirac, Sarkozy et Hollande. Il y avait là un sacré démenti à
l’allégation « nos Présidents sont peu sûrs, et coûtent ! »
Je ne sais pas trop ce que la NSA avait retenu
de ces écoutes si ce n’est, peut-être, quelques indignations sur le temps qu’il
fait quand du chaud bises naissent ou que des glas sonnent l’effroi !
Et nous revoilà au début de cet article :
le parallélisme entre lutte contre la canicule et combat contre le terrorisme.
Il s’agit dans les deux priorités de limiter la mortalité des concitoyens avec,
cependant, un sacré distinguo dans le modus Vivaldi et ceci pour 4 saisons, heu
raisons !
La première : le temps s’écoule mais ne s’écoute
pas aux rayons (oreillon) du soleil
La seconde : le temps tue sans motif
idéologique depuis la mort du roi Soleil
La troisième : le météorologue n’a pas d’activité
liberticide ! S’il préconise la mise à l’ombre c’est pour le bien-être de
nos cellules ! Il ne peut rien contre un temps sec à chaud !
La quatrième : la prévention sanitaire ne
se gargarise pas de show médiatique et de politique de communication.
Sur ce dernier point on peut vraiment dire que
Marisol Touraine fait profil bas, bien loin des effets d’annonce de son
collègue de l’intérieur.
Mardi 14 juillet, au soir, place Beauvau :
Mr Cazeneuve indique qu’un attentat a été déjoué. Il visait un site militaire
et impliquait des mineurs cherchant à miner sans soucis menus de mano à mano ! Le Ministre de l’Intérieur
a mobilisé les médias alors que le matin même, François Hollande avait gaffé en
lançant « Toutes les semaines, nous arrêtons, nous empêchons, nous
prévenons des actes terroristes. Et je ne vais pas faire des conférences de
presse pour en informer les Français».
Cafouillage
dans l’exécutif, ramollissement des cerveaux sous la chaleur torride ou
volonté de montrer l’utilité du processus antiterroriste pour cacher les échecs
de la lutte contre le chômage ?
En attendant que le chaud meure, le Français doit nourrir son sentiment de sec ; huent risées !