« Choisissez un travail que vous aimez : vous n‘aurez pas à travailler un seul jour de votre vie… ». Derrière la sagesse de Confucius se cache le rêve de chacun d’entre nous d’être « juste bien » dans son quotidien professionnel, accompli dans sa mission et en accord avec lui-même. Ce sentiment d’accomplissement et de complétude nécessite parfois de s’engager dans une transition professionnelle, voire d’une transformation plus fondamentale… Alors, comment savoir si le moment est propice ?
« Il n’y a de permanence que l’impermanence ». D’ailleurs, on se transforme plus qu’on ne change : chacun se construit ainsi dans l’action par cycles successifs. Et comme la chrysalide a besoin de temps pour devenir papillon, chaque projet, professionnel ou personnel, se construit pas à pas : rêve, expérimentation, lancement, développement, puis stagnation et renoncement pour finalement engager bientôt un nouveau cycle, autant de phases que chacun traverse successivement, quelle que soit la nature de son projet…
La métaphore des quatre saisons illustre parfaitement les cycles du changement : elle a été utilisée par Frederic Hudson (coach et professeur à l’université de Columbia), auteur en 1999 de l’ouvrage emblématique « The handbook of coaching, a developmental approach » , réédité en Angleterre en 2012. Il propose de voir notre vie comme une succession de cycles, constitués chacun de 4 phases : lancement (été), désynchronisation (automne), désengagement (hiver) puis renouveau (printemps)… Chaque cycle correspond à un chapitre de vie professionnelle, à petite ou grande échelle (il peut ainsi concerner un projet, une mission, un job, …).
Connaître ce modèle permet de mieux comprendre ce que nous vivons dans nos transitions personnelles et professionnelles.
Ainsi, développer la conscience de la saison que l’on traverse à un moment précis permet d’accueillir le changement comme un élément naturel et propice, et de se mobiliser efficacement pour faire les meilleurs choix, ceux qui répondent à notre projet de vie. En d’autres termes de changer maintenant ou plus tard, et de s’engager dans une transition plus ou moins importante.
On parle de « transition de type 1 ou 2 ». A l’image du cycliste en montée qui choisit d’appuyer plus fort sur les pédales (transition de type 1) ou bien d’utiliser son dérailleur pour changer de plateau (transition de type 2).
La transition de type 2 ouvre ainsi de nouvelles perspectives : elle permet de « passer à la vitesse supérieure », et de gagner en cohérence puis en performance. Elle suppose pour cela de modifier certains paramètres (changer de métier, déménager…), ce qui implique d’accepter incertitude et prise de risque.
Si la transition de type 1 permet un réajustement souvent salutaire et constitue une option constructive à court terme, elle permet rarement la transformation fondamentale qui ouvrira sur de nouvelles perspectives, porteuses de cohérence personnelle et d’accomplissement professionnel…
Concrètement, tous les scénarios existent. Une transition fluide peut ainsi consister à faire des ajustements pour éviter « la grande transition » (par exemple conserver le même métier, la même mission, mais en modifiant son temps de travail, sa feuille de route, son périmètre de responsabilité)… Engager une activité parallèle (temps partiel, auto-entreprise, …) permet également de se projeter dans cette nouvelle réalité, de s’y frotter de manière plus concrète avant d’y prendre totalement pied…
Comme l’exprime fort justement Dan Zadra, « Personne ne peut revenir en arrière et recommencer sa vie. Il nous est cependant donné de prendre un nouveau départ…, et de réinventer la suite ! Alors surtout, n’oubliez pas d’être heureux ! ».
Article de Laurence,
coach professionnelle MySuccess.fr
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