Pétrole et gaz, transport, aviation, santé, finance et tourisme : ces six secteurs sont « en danger » face au risque climatique, selon KPMG. Le cabinet d’audit et de conseil a mesuré l’impact du changement climatique et la manière dont il est pris en compte, à partir de l’examen de 50 rapports sectoriels émanant de banques, agences de notation et ONG.
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Quatre grands risques sont identifiés : évolution de la réglementation, dommages matériels, image et réputation, litiges judiciaires. Quasiment tous les secteurs sont exposés à au moins l’un d’entre eux, à un niveau moyen ou élevé. Mais la majorité des entreprises les sous-estiment.
72% des entreprises prennent en compte l’impact des changements de réglementation, comme le projet de loi Grenelle de l’environnement en France ou le Paquet climat-énergie au niveau européen. 50% intègrent la menace de dommages matériels : conséquences des tempêtes, des inondations liés au réchauffement climatique…
Mais les deux autres risques sont largement négligés. A peine plus d’une entreprise sur quatre appréhende le danger de ne pas agir contre le réchauffement climatique pour son image et sa réputation, malgré la demande croissante des consommateurs pour des produits et services respectueux de l’environnement. Et seules 14% anticipent le risque juridique, en dépit d’un cadre de plus en plus contraignant.
Les six secteurs en zone rouge sont dans des situations différentes : niveau élevé des émissions de CO2 pour les transports ou l’aérien, manque de prise en compte des implications climatiques dans le choix des investissements pour la finance, conséquences désastreuses d’une hausse des températures sur la nature pour le tourisme...
Neuf autres secteurs, dont l’automobile et l’assurance, sont considérés par KPMG comme évoluant « au milieu du chemin » avec une meilleure prise en compte du risque climatique. Enfin, trois secteurs sont jugés « à l’abri » en raison de leur moindre exposition au changement climatique ou de leur meilleure préparation : les télécommunications, la chimie et l’alimentation-boisson.
La conclusion de KPMG est claire : les entreprises doivent intégrer le risque climatique dans leur stratégie et sensibiliser toutes leurs « parties prenantes » (actionnaires, personnel…). Et si cette contrainte peut peser sur leurs coûts, elle représente aussi une opportunité pour développer leur business. Avec une approche des secteurs les plus menacés par le risque environnemental un peu différente, une récente étude d’Ernst & Young arrivait aux mêmes conclusions.