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Résident à New-York depuis 1994, l’Italien Matteo Ruzzon n’est pas né de la dernière pluie de producteurs techno, d’autant que celui qui use du patronyme de Madteo a, entres autres, dégoisé quelques longs formats notamment via Morphine Records. Après deux ans de relatif silence discographique, Madteo vient de sortir en avril son EP, Raveyard Shifts, sur le label de Sidney & Suleiman, Latency Records, délayant une house excentrique et expérimentale, s’accommodant lascivement d’un chill-out ravagé à l’instar des autres productions de la structure parisienne – Innerspace Halflife ou Even Tuell en tête. Et comme souvent avec Latency, l’œil d’Irwin Barbé rode avec bienveillance et talent. Cette fois par le biais d’une mise en images du très brumeux et déstructuré morceau Discomfort Zone clôturant l’EP, réalisée de concert avec Louise Ernandez, déjà responsable de l’artwork, et signifiant selon les codes Lynchiens l’étrange par une succession de plans fixes et de travellings. Ce que l’on nomme, l’idéal adéquation.
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