Ce CAKE , un vrai délice !
Synopsis:Claire Bennett (Jennifer Aniston) va mal. Il n'y a qu'à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu'elle fait un geste pour comprendre qu'elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l'agressivité et à la colère avec tous ceux qui l'approchent.
Il est parfois des journées particulières…. Ce samedi d’avril en fût une pour moi. Vaquant à des occupations qui devaient remplir ce jour, un évènement en décida autrement. En effet, un rendez-vous chez le coiffeur avortant, je me retrouve donc avec un créneau horaire à combler. Mon irrésistible attraction pour les salles de projection prenant le dessus je me décide donc pour un ciné. La première séance venue fera l’affaire. Deux films alors s’offrent à moi, mais l’affiche rose avec un titre bizarre de l’un d’entre eux attire plus particulièrement mon attention. De surcroît le visage de Jennifer Aniston y tient toute la place, mon choix est alors indubitable, je me décide pour CAKE !
Et là, ce fût le choc émotionnel (dans tous les sens du terme), la sublimation dans l’art cinématographique, l’émerveillement… Un cinéma que je croyais oublié, celui qui vous prend la main et qui ne la lâche plus jusqu’à au final cut. Daniel BARNZ (Sortilèges ,2011), réussit deux tours de force magistraux. Le premier, de malmener nos émotions en nous faisant participer à la morosité de la vie de Claire, lorsque celle-ci vous dispense du bonheur. Cette tragédie va nous dévoiler toute ses facettes, la haine, la colère, l’envie de mort, le désespoir. Seuls quelques moments de répit donneront un rai de lumière à la noirceur du film où Jennifer Aniston rend palpable chaque ressenti. La compassion nous habite devant l’infaillible naufrage de Claire. Mais à mes yeux la plus grande prouesse du réalisateur est d’avoir totalement transformé Jennifer Aniston. L’égérie de « Friends » est transfigurée et l’on en reste coi. Complètement à l’antipode de ses rôles coutumiers de beauté naïve, amoureuse éperdue ou autres comédies pour adolescents pré-pubères, elle nous bluffe entièrement. Autant métamorphosée physiquement qu’intellectuellement, elle se laisse aller à une démonstration poignante. Meurtrie dans sa chair autant que dans son âme, Claire nous balade de l’abyme aux portes des ténèbres. C’est la gorge nouée que le spectateur passera la plupart du temps mais sans jamais sombrer dans le larmoyant et c’est là un véritable exercice de style.
![[ critique ] CAKE par Christian images](http://media.paperblog.fr/i/760/7600341/critique-cake-christian-L-0mZKFp.jpeg)
Tout autour de Claire vont se succéder des personnages aussi atypiques qu’Adriana Barraza (la domestique) qui à force de patience et générosité la soulagera tant bien que mal. Et puis, quand la douleur rencontrera la douleur en la personne de Roy (Sam Wortthington), se nouera alors une symbiose du mal des plus particulières dont l’issue pourrait être thérapeutique.
![[ critique ] CAKE par Christian cake-jennifer-aniston-souffre-claire-silvana](http://media.paperblog.fr/i/760/7600341/critique-cake-christian-L-zd5sJI.jpeg)
Bien entendu le film souffre de quelques faiblesses et maladresses mais qui n’enlèvent rien à la teneur de l’histoire. Je regrette qu’il ait fallu attendre si longtemps pour admirer Jennifer Aniston à l’apogée de sa maturité artistique. Somme toute, cela reste un merveilleux moment de cinéma qui laissera sans doute une petite « déchirure » au cœur. Avec une nomination aux Oscars et aux Golden Globes pour la meilleure actrice, Jennifer a déjà reçu la meilleure des « congratulations ». Il fait partie de ces films qu’on ne voudrait pas qu’ils s’arrêtent…………
CAKE - Bande Annonce Officielle (VF) - Jennifer Aniston / Sam Worthington
Christian.