Que vaut-il mieux en tant que dirigeant d’entreprise : une pension complémentaire ou un dividende plus important ?

Publié le 22 avril 2015 par Questions Capitales

Vous êtes indépendant et souhaitez retirer davantage d’argent de votre société en plus de votre rémunération ? Vous aurez alors le choix entre le versement d’un dividende et la constitution d’une pension complémentaire. Mais quelle est la formule la plus avantageuse ?

Pension complémentaire

Comme vous le savez très certainement, vous avez tout intérêt en tant qu’indépendant à épargner vous-même pour vos vieux jours, histoire de vous éviter tout souci financier le moment venu. Vous avez le choix pour cela entre une Pension Complémentaire Libre pour Indépendants (PCLI) et un Engagement Individuel de Pension (EIP). Avec une PLCI, vous devrez généralement payer vous-même les cotisations (elles pourront éventuellement aussi être versées par la société, mais un avantage de toute nature devra alors être déclaré). Avec un EIP, les primes seront versées par la société. Mais dans un cas comme dans l’autre, vous serez le bénéficiaire.

Élément intéressant : tant la PLCI que l’EIP sont fiscalement très avantageux. Une PLCI vous permettra ainsi de payer moins de cotisations sociales et d’impôts, alors qu’un EIP pourra également verser des primes pour la marge fiscale encore inutilisée pour les dix années précédentes (backservice). Le fait de ne pas devoir payer vous-même les primes dans le cadre d’un EIP est bien sûr aussi important. La société pourra par ailleurs déduire intégralement les primes versées dans le cadre d’un EIP pour autant que la règle des 80 % soit respectée.

Dividendes : deux inconvénients

Le dividende est un moyen bien connu de retirer facilement de l’argent d’une société. Le gouvernement Di Rupo a toutefois relevé le taux du précompte mobilier qui s’élève aujourd’hui à 25 % pour la majorité des dividendes. Un taux de 15 % est toutefois encore possible dans certains cas.

Si vous souhaitez vous verser un dividende relativement important, la société risquera aussi de perdre l’avantage du taux réduit pour l’impôt des sociétés, à savoir 24,98 % sur la tranche de 1 à 25.000 €. Pour bénéficier de ce taux réduit, les dividendes versés par la société ne peuvent excéder 13 % du capital libéré au début de la période imposable.

Conclusion

Compte tenu de ces “inconvénients”, une pension complémentaire à travers un engagement individuel de pension vous rapportera plus net, en tant que dirigeant d’entreprise, qu’un dividende plus important. D’un autre côté, le dividende sera directement acquis alors que vous devrez attendre plus longtemps pour une pension complémentaire. Toute demande du capital de votre pension complémentaire avant l’âge légal de la pension sera pénalisée. Toute demande à 60 ans sera ainsi imposée à 20 %, contre 10 % si vous attendez vos 65 ans.

Vous voulez vérifier par vous-même ? Utilisez ce simulateur.