A la fin XIXe siècle, comme vous vous en doutez bien, pas de taxis roulant au vilain gas-oil pour se déplacer rapidement et encore moins de rames de métro bondées fleurant bon la glande sudoripare (quoique pour le métro, son avènement est proche). Non, pas de ça. Mais des diligences et des pataches, oui.
Petit flashback (ou retour en arrière pour les tatillons de la langue française) : Sous l’ancien régime, la patache n’était autre qu’un bateau qui sillonnait fleuves et rivières en vue de collecter la gabelle (l’impôt sur le sel). L’équipage composé de gabelous (gabelle), ancêtres des douaniers, était chargé de veiller au bon déroulement des collectes et d’éviter toute forme de contrebande.
Retour au XIXe siècle. Le mot patache a perduré et il désigne alors tout véhicule hippomobile (tiré par des chevaux) dont le confort est rudimentaire (des tape-culs quoi), ouvert à la pluie et au vent. Le moyen de transport des petites gens en somme. C’était calèche ou patache. Aujourd’hui c’est voiture de maître ou RER.
Et donc notre fameux patachon était celui qui conduisait sa patache. Les patachons avaient réputation de circuler tout le temps, même « à vide », sans cesse à la recherche d’une taverne pour s’envoyer quelques « canons » (des verres) et éventuellement en dragouiller d’autres (des filles – même si par dépit, il comptait aussi fleurette aux boulets). Une vraie vie de patachon quoi !
Enfin, ne pas confondre le patachon (conducteur) avec le propriétaire ou l’exploitant de la patache qui lui se nommait… Le patachier. Classe…
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